Le contrat, qui représente le partenariat public-privé dans le secteur de l’eau en Tunisie, porte notamment sur la réhabilitation et l’exploitation de 14 stations d’épuration d’eaux usées, 106 stations de pompage et 1 900 km de réseau d’assainissement.
Le groupe de services à l’environnement a annoncé, dans un communiqué publié le 21 avril, avoir remporté dans le cadre d’un consortium un contrat d’un montant de 200 millions d’euros (221 millions de dollars) portant sur des services d’assainissement des eaux usées en Tunisie.
« Suez et ses partenaires ont été choisis pour assurer les services d’assainissement des eaux usées des 960 000 habitants des gouvernorats de Sfax, Gabès, Médenine et Tataouine (Sud-est) », a précisé le groupe, indiquant que ce contrat représente le premier partenariat public-privé dans le secteur de l’eau en Tunisie.
Outre le groupe Suez, souligne l’agence écofin, le consortium comprend les sociétés locales Segor, groupe SCET et BIAT1.
Le contrat de concession de 10 ans a été attribué au consortium par l’Office national tunisien de l’assainissement (ONAS). Il comprend l’exploitation et la maintenance de 14 stations d’épuration d’eaux usées, 106 stations de pompage et 1 900 km de réseau d’assainissement, dont la capacité de traitement s’élève à 39 millions m3/an.
Le contrat prévoit également la réhabilitation des stations d’épuration des eaux usées existantes ainsi que la réalisation de travaux complémentaires qui permettront la réutilisation des eaux usées pour l’agriculture. Il sera financé par la Banque mondiale pour ce qui est de la réhabilitation et l’extension des infrastructures et par l’Etat tunisien pour leur exploitation et leur maintenance.
« Ce premier partenariat public-privé en Tunisie constitue un exemple concret de ce que Suez a défendu, lors de la conférence des Nations unies sur l’eau à New York. Le groupe souhaite accompagner la Tunisie dans ce projet structurant qui fera du pays une référence en matière de gestion de l’assainissement sur le continent africain », a déclaré la directrice générale du groupe Suez, Sabrina Soussan, citée dans le communiqué.
Durement touchée par le stress hydrique, la Tunisie a commencé à rationner l’eau potable fin mars dernier, en raison d’une forte vague de sécheresse qui dure depuis deux ans