De violents combats ont opposé vendredi 21 avril l’armée soudanaise aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) à Khartoum, où le bruit des explosions a cessé en soirée dans certains quartiers alors que les appels au cessez-le-feu se sont multipliés après six jours d’affrontements.
Au premier soir de l’Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan, des témoins dans différents quartiers de la capitale ont indiqué ne plus entendre d’explosions. Comme chaque jour, les FSR et l’armée ont encore annoncé vendredi un cessez-le-feu, cette fois-ci pour les trois jours de la fête musulmane. Mais peu après, les deux camps se sont accusés mutuellement de rompre la trêve – les FSR dans la matinée et l’armée en soirée.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a dit “saluer ces annonces”. Tout en ajoutant : “il est malgré tout clair que l’affrontement se poursuit et qu’il n’y a aucune confiance entre les deux forces”.
Déclenchés le 15 avril, les combats ont fait 413 morts et 3 551 blessés, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
De nouveaux hôpitaux ont été fortement endommagés à Khartoum, et quatre établissements ont été touchés à al-Obeid, à 350 km au sud de la capitale, soulignait dans la journée le syndicat des médecins : au total “70 % des hôpitaux en zone de combat sont hors service”.
Pour porter assistance aux civils, le Comité international de la Croix-Rouge réclame un “accès humanitaire immédiat et sans entraves (…) une obligation au regard du droit international humanitaire”.