L’armée soudanaise a accepté, samedi 22 avril, d’aider à l’évacuation des ressortissants étrangers, alors que des tirs sporadiques et des frappes aériennes ont résonné à travers la capitale Khartoum, malgré les promesses des belligérants d’un cessez-le-feu.
Malgré une courte accalmie, les plans d’évacuation s’accélèrent : les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont déployé des forces dans les pays voisins, et l’Union européenne envisage de prendre de mesures similaires.
Vendredi après-midi, l’Union européenne intensifie ses contacts pour pouvoir évacuer par voie terrestre ses quelque 1 500 ressortissants pris dans les combats à Khartoum, a annoncé vendredi 21 avril un responsable européen.
L’armée soudanaise a annoncé “des opérations d’évacuation dans les prochaines heures”. “Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et la Chine évacueront leurs diplomates et leurs ressortissants avec leurs avions militaires”, a-t-elle précisé.
Des Saoudiens et d’autres ressortissants évacués du Soudan arrivés à Jeddah
La première grande opération d’évacuation de civils depuis le début des combats avait été annoncée samedi par l’Arabie Saoudite qui a rapatrié ses citoyens et des ressortissants d’autres pays. Plus de 150 personnes, dont des diplomates et des responsables étrangers, évacués du Soudan sont arrivés à Jeddah, selon les Affaires étrangère saoudiennes.
L’évacuation a été effectuée par les forces navales du royaume avec le soutien d’autres branches de l’armée, a indiqué le ministère saoudien dans un communiqué, annonçant “l’arrivée en toute sécurité” de citoyens saoudiens et de ressortissants de 12 autres pays.
Il s’agit notamment du Koweït, du Qatar, des Émirats arabes unis, de l’Égypte, de la Tunisie, du Pakistan, de l’Inde, de la Bulgarie, du Bangladesh, des Philippines, du Canada et du Burkina Faso, selon le communiqué.
Le Soudan est entré dans sa deuxième semaine de conflit, les violents affrontements entre l’armée régulière et les paramilitaires ont fait des centaines de morts et des milliers de blessés.
Vendredi soir, les fortes explosions qui, avaient secoué la capitale Khartoum ces derniers jours, ont diminué mais, dès samedi matin, les échanges de tirs ont repris, selon des témoins.