Plusieurs pays africains, à l’instar de la Côte d’Ivoire ou du Tchad, ont lancé ce 24 avril 2023 des opérations de rapatriement de leurs ressortissants du Soudan où la guerre entre armée et paramilitaires fait rage depuis une dizaine de jours. Les combats y ont fait, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), plus de 420 morts et 3 700 blessés.
De premiers pays africains ont commencé leurs opérations de rapatriement du Soudan, en cours ou à venir : l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Égypte, la Libye, le Nigeria, le Kenya.
Onimode Bandele, le directeur des missions spéciales de l’Agence nationale de gestion des urgences du Nigeria (Nema), a ainsi déclaré à la chaîne Channels TV que l’objectif était d’évacuer environ 2 650 à 2 800 Nigérians, y compris les familles du personnel de l’ambassade. « Personne n’a encore été évacué, a-t-il précisé. Il est prévu que les bus commencent à circuler demain matin ».
Une cinquantaine de ressortissants ivoiriens exfiltrés
Très tôt ce 24 avril 2023, la Côte d’Ivoire a, elle, exfiltré 47 de ses citoyens, sur les près de 80 ressortissants ivoiriens recensés officiellement au Soudan, dans un rapatriement sur la base du volontariat, rapporte la correspondante de Rfi à Abidjan, Bineta Diagne. Ce sont pour l’essentiel des étudiants inscrits dans des universités de Khartoum.
Ces personnes ont pu voyager par la route, dans un bus mis à disposition par les autorités ivoiriennes : direction Le Caire dans un premier temps. Sur place, ils sont pris en charge par les autorités consulaires avant de pouvoir embarquer, ensuite, dans un vol commercial à destination d’Abidjan.
C’est un dispositif similaire à celui mis en place pour rapatrier les Ivoiriens en difficulté du Niger ou de Tunisie : à leur arrivée à Abidjan, ces personnes bénéficieront d’un suivi médical, indique le Dr Karamoko Gaoussou, le directeur de la diaspora. Il s’agira ensuite pour ces jeunes, de trouver de nouvelles perspectives : faire valider leur diplôme pour certains, trouver un emploi pour d’autres.
Ce lundi matin également, le Tchad a annoncé qu’il allait démarrer une opération : 438 ressortissants tchadiens doivent être évacués dans la journée « si les conditions sont remplies », précise le ministre tchadien de la Communication. Aziz Mahamat Saleh indique que 300 étudiants seront parmi le convoi, prévu pour partir de la capitale soudanaise par bus avant de rejoindre Port Soudan, à 800 kilomètres à l’Est de Khartoum où des avions seront affrétés.