Le paludisme continue de faire des victimes au Sénégal, malgré d’importants moyens déployés pour venir à bout de cette maladie tropicale.
Il ressort de l’intervention du ministre de la Santé et de l’Action sociale, samedi à Diourbel où se tient la cérémonie officielle décalée de la Journée mondiale contre le paludisme que vingt (20) personnes ont péri à cause du paludisme, en 2021, entre Kédougou, Kolda, Sédhiou et Tambacounda.
« Dans ces quatre (04) régions, un total de 191 886 patients toutes affections confondues ont été vus par les Dispensateurs de soins à domicile (DSDOM) en 2021. Parmi ces cas, 56 285 cas de paludisme ont été enregistrés et pris en charge correctement selon les directives du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP). Le taux de guérison était de 99,9% (56 265 sur 56 285) », a déclaré Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye en présence d’autorités administratives, religieuses et coutumières, du secteur privé et des Partenaires techniques et financiers (PTF) du Sénégal.
Une baisse de 26,3% et de 51,1% de la morbidité chez les moins de 5 ans et les femmes enceintes de 2017 à 2021
Prenant le verre à moitié plein, la ministre a indiqué que ces résultats « forts intéressants » dénotent que les DSDOM représentent un levier important dans la lutte contre le paludisme en impactant sur la mortalité et la morbidité. D’où la remise justifiée, le 25 avril dernier à Dakar, de deux mille (2000) vélos aux dispensateurs de soins à domicile des régions de Kédougou, Kolda, Sédhiou et Tambacounda où sont concentrées actuellement les zones de forte incidence palustre dans le pays.
Devant le poids persistant du paludisme dans le monde en général et en Afrique en particulier, la situation épidémiologique du Sénégal laisse apparaître, de 2017 à 2021, une baisse significative de la morbidité palustre chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, respectivement de 26,3% et de 51,1%, a relevé Dr Marie Khémesse Ngom Ndiaye.
Par ailleurs, a souligné la ministre, la mise en œuvre du traitement préventif intermittent chez la femme enceinte, la distribution des moustiquaires imprégnés à longue durée d’action (MILDA) en routine et en campagne nationale, les campagnes annuelles de chimio prévention du paludisme saisonnier dans les zones cibles et la Prise en charge des cas de paludisme à domicile (PECADOM) ont contribué de façon décisive à la prise en charge des populations partout où elles se trouvent sur le territoire national.
755 224 enfants protégés pendant la période de forte transmission du paludisme en 2022
Parmi les principaux résultats issus des réalisations majeures de son département en 2022, a-t-elle noté, un total de 6 935 681 MILDA a été distribué à 1 492 985 ménages. Ceci représente une couverture effective de 14 231 522 personnes dans 12 régions du pays.
De plus, a-t-elle poursuivi, les différents passages de la campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) organisés dans 16 districts sanitaires ont permis de protéger 755 224 enfants pendant la période de forte transmission du paludisme.
De façon plus déterminante, ces stratégies ont aussi contribué de façon décisive au contrôle du paludisme et à sa pré-élimination dans plusieurs districts sanitaires du pays, a conclu la ministre de la Santé et de l’Action sociale.