Une quarantaine de personnes originaires des villages de Baouth et Soum ont été appréhendées récemment par les unités de surveillance de l’aire marine protégée du Gandoul du delta du Saloum pour violation du repos biologique de deux mois instauré pour la crevette dans la région de Fatick (ouest), a appris l’Agence de presse sénégalaise de source autorisée.
« Parmi ces 40 acteurs de la pêche appréhendés avec 14 sacs de crevettes, il y avait des pêcheurs, des mareyeurs et des charretiers originaires des localités de Baouth et de Soum », a indiqué le chef du service régional de la pêche de Fatick, Ibrahima Lô.
Il a fait cette révélation en marge d’un atelier axé sur le Projet de résilience climatique des sites critiques pour les oiseaux migrateurs et les populations le long de la voie de migration de l’Atlantique Est.
Il a signalé que « des amendes sévères sont appliquées à certains et d’autres convoqués par le conservateur du Parc national du delta du Saloum ».
Il a signalé qu’une « innovation de taille » a été introduite cette année avec la décision des autorités régionales de Fatick de faire passer la période de repos biologique de un à deux mois (juillet-août) pour la crevette.
« Pour améliorer la gestion des crevettes, l’exécutif régional a adopté, en rapport avec les acteurs locaux, un repos biologique de deux mois pour les crevettes alors qu’avant, c’était seulement prévu pour le mois d’août », a-t-il soutenu.
Outre les crevettes, deux autres espèces halieutiques, les arches et les huîtres, sont également concernées par la mesure de repos biologique sur toute l’étendue de la région de Fatick, a signalé le chef du service régional des pêches.
Pour les arches, dit-il, « nous avons un repos biologique de quatre mois, c’est-à-dire de juillet à octobre, et pour les huîtres, c’est six mois, de juillet à décembre ».
Il a indiqué que si par le passé, ce sont les sous-préfets de Foundiougne qui étaient chargés d’établir le repos biologique pour ces trois espèces, cette année, pour plus d’harmonisation et d’efficacité, la mesure a été matérialisée par un arrêté du gouverneur de la région de Fatick.
Au terme du repos biologique, a-t-il souligné, des instituts de recherche vont se charger de mener des études d’évaluation pour mesurer l’impact de cette mesure de gestion en vue d’ajuster, ou non, la période requise cette année.
« L’idée de ce repos biologique, calé sur une période donnée, est de participer à l’évaluation, à trouver une meilleure formule de gestion et de sauvegarde de ces espèces, pour les générations actuelles et futures », a-t-il expliqué.