La mise en place du registre du cancer va donc permettre un suivi effectif des différents cas de cancérologie au Sénégal, mais aussi une main mise concrète sur les données propres au pays pour une meilleure prise en charge de la maladie. « C’est un moment extrêmement important pour le ministère de la Santé, par ce que nous allons enfin disposer d’un registre du cancer qui va nous permettre vraiment en temps réel d’avoir les informations sur le cancer en termes de cartographie, en termes de sexes, en termes de types de cancers, bref nous allons avoir la possibilité de disposer de données probantes sur les cancers et nous départir un peu des estimations parce que, si nous voulons faire une planification, si nous voulons faire même une prise en charge des cancers, nous devons disposer de données réelles, mais également des données de qualités, pour nous permettre d’affiner nos stratégies et de faire une prise en charge de la meilleure manière possible pour nos malades atteints de cancer », a soutenu Dr Mamadou Moustapha Diop, Directeur de la lutte contre la maladie.
Après un mois de sensibilisation autour du cancer et ses différents méfaits, le ministère de la santé et de l’action sociale lance le registre du cancer du Sénégal. Cette cérémonie de lancement s’est tenue le lundi 31 octobre 2022 à l’hôtel Radisson Blu de Dakar.
Evènement qui a rassemblé plusieurs parties prenantes dont le ministère de la santé et de l’action social et la Lisca. Cet évènement a permis entre autre de répertorier l’ensemble des actions qui ont été menées tant au niveau du ministère de la santé et de l’action social qu’au niveau de la Lisca qui, de son côté, a sillonné un peu la petite côte à savoir Diass, Popenguine, Diamniadio, où ils ont pu former 90 sages-femmes au dépistage technique du cancer du col et du sein.
Durant cette campagne, ils ont fait aussi des consultations gratuites, au niveau de Dakar, en tout et pour tout ils ont déjà consulté 6400 femmes pour le cancer du sein où ils ont détecté 288 anomalies et 2500 femmes pour le col et 1 74 anomalies aujourd’hui ont été trouvées.
« Nous avons près de 2000 nouveaux cas chaque années, et aujourd’hui nous savons que c’est les cancers gynécologiques qui prennent le devant c’est pourquoi nous insistons beaucoup sur la sensibilisation des cancers surtout les cancers des seins, et les cancers du col, et nous sortons du mois d’octobre, qui nous a permis de renforcer toutes ces stratégies de sensibilisation, de communication, mais également de dépistage précoce de ces cancers par ce que en réalité si le cancer est précocement dépisté, nous avons les moyens de les prendre en charges », a dit Dr Mamadou Moustapha, Directeur de la lutte contre la maladie.
De son côté, la ministre de la santé et de l’action sociale, Dr Marie Khemesse, a pu aller à la rencontre des populations, notamment dans les régions afin de sensibiliser mais aussi de mener des actions de détection des cas.