Le ministre sénégalais de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique dissipe les nuances autour d’un supposé un plan de licenciement à la La Poste. Moussa Bocar Thiam a assuré, mercredi soir, qu’il n’est envisagé ni plan de licenciement ni plan social à la Société nationale La Poste.
‘’Je vais être une fois encore clair sur la situation de la société nationale La Poste, pour dire qu’il n’y a aucun plan de licenciement au sein de cette entreprise. Il n’y a non plus de plan social à La Poste’’, a-t-il soutenu.
A l’en croire, la société nationale La Poste a seulement proposé à ses employés qui le désirent de négocier avec elle un ‘’départ volontaire’’.
‘’Les employés qui souhaitent être redéployés dans d’autres structures publiques ont la possibilité d’en discuter avec la direction générale de La Poste. Sur ce point, il n’y a aucune ambiguïté, aucune polémique possible non plus au sein de l’entreprise’’, a-t-il assuré.
Le ministre de tutelle s’entretenait avec des journalistes à Ourossogui, au terme d’une cérémonie officielle marquant l’arrivée de la caravane ‘’Sénégal Connect’’ dans cette ville située dans la région de Matam (nord), rapporte l’Agence de presse sénégalaise.
2.721 employés risquent d’être licenciés
Pour remettre en marche le Groupe La Poste, le Directeur général, Mahamadou Diaité a posé sur la table deux options : plan de départs négociés et plan de licenciements pour motif économique. Afin de réaliser ledit projet, l’entreprise doit travailler avec environ 1367 employés au lieu de 4088 agents avec une masse salariale de 20,8 milliards FCfa pour un chiffre d’affaires de 13,9 milliards FCfa (période 2018-2022). Par conséquent, 2721 agents seront forcés de quitter l’entreprise par des départs négociés et des licenciements pour motif économique. Selon les informations de L’Observateur, des auditeurs ont déjà remis le Plan social à la Direction générale.
Les travailleurs en attente d’un plan de restructuration de La Poste
Lors de la fête du travail, le 1er mai, le Syndicat national des travailleurs des postes (SNTP), nouvellement affilié à la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (FGTS/B) a salué la prise en charge provisoire des salaires par l’État « en attendant le parachèvement du plan de restructuration ».
Une revendication parmi tant d’autres comme la création d’une banque postale dans les girons de la Poste ; la revue à la hausse de la rémunération du service public à 12 milliards suite aux conclusions des travaux sur la comptabilité analytique ; la valorisation du patrimoine de la Poste.
Le renforcement du partenariat avec les structures de l’Etat notamment en ce qui concerne le courrier hybride ; la relance des activités de La Poste ; la reconstitution des fonds des tiers complètent la plateforme revendicative de ces travailleurs de La Poste.