Un des domaines parmi tant d’autres où le gouvernement du Sénégal a réalisé des progrès en matière de santé et de l’action sociale est le financement de la santé, a indiqué ce jeudi à Dakar le ministre de la Santé et de l’Action sociale. Dr Marie Khémess Ngom Ndiaye procédait au lancement des activités commémorant le 75 ème anniversaire de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) combinée à la journée internationale de la santé, habituellement célébrée tous les 7 avril de l’an.
Selon le Directeur général de la santé, l’Etat du Sénégal est en phase avec ses engagements pris à Abuja, au Nigéria, en 2001. « Si nous prenons le temps de répertorier l’offre de santé qui est dans les autres départements ministériels d’une part, et l’offre de santé qui est
dans les autres institutions de l’Etat du Sénégal d’autre part, lorsque nous les additionnons avec l’offre de santé logée au ministère de la Santé et de l’Action sociale, je peux dire sans me tromper qu’en réalité nous avons dépassé le barre des 15 % du budget national », a déclaré Dr Barnabé Gningue.
Toutefois, il pense qu’il faut prendre le temps de faire les calculs précis et surtout de les analyser et de les commenter par rapport aux besoins de santé de la population sénégalaise. Et cela, dit-il, pour une raison très simple qu’est « qu’augmenter le budget est une référence, mais faire la collecte exhaustive de tous les besoins et de tous les problèmes de santé au Sénégal reste une gageure ». Le Dg de la santé explique cela par le fait que les ressources, dont dispose le Sénégal, doivent être utilisées de façon « intelligente », « efficiente » pour que la population sente le bien-être.
Lorsque les Etats membres de l’Union africaine se sont réunis à Abuja au Nigéria, en avril 2001, ils se sont engagés à allouer 15% de leur budget gouvernemental à la santé.
Quid de la contribution des ménages pour leur propre santé ? Il souligne que les poches et les circonstances dans lesquelles les ménages doivent contribuer directement pour leur santé ont été mieux identifiées à travers différentes politiques de gratuité mises en place par l’Etat du Sénégal et coordonnées par l’Agence nationale pour la couverture maladie universelle (AnaCmu).
« Pour certains ménages où l’on note des malades porteurs d’affections chroniques (insuffisance rénale, diabète, hypertension artérielle) la charge est un peu plus lourde, tandis que pour les ménages où on a des cas de maladies aigües, où l’épisode dure moins d’une semaine, la charge est beaucoup moins lourde parce que l’Etat a mis en place des dispositifs de subvention et de gratuité qui permettent un accès plus facile tant au plan géographique qu’au plan financier pour ses soins », fait noter Dr Gningue.
Parmi les partenaires sociaux du ministère de la Santé et de l’Action sociale, le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) “salue les efforts quoi que insuffisants du Gouvernement au regard des besoins immenses et de la modicité du budget du secteur (- de 10% du budget national)”. Dans un communiqué, le syndicat engage ses camarades à plus de conscience professionnelle et de sacrifice dans leur quête quotidienne d’un système de santé “performant et résilient” dans la perspective d’une souverainement sanitaire.