A Dakar, les 2 et 3 décembre se déroulaient les « Bitcoin days », une première rencontre sur le bitcoin au Sénégal avec experts et acteurs du secteur. L’événement était ouvert à tous et a attiré de nombreux curieux, malgré la présence encore balbutiante de la monnaie dans le pays.
« Vous tous qui êtes ici aujourd’hui, vous êtes des précurseurs, donc rien que pour ça, vous devriez vous applaudir ! », lance un organisateur.
Sur une scène du Grand théâtre de Dakar, économistes, entrepreneurs et journalistes se succèdent. Une centaine de personnes sont venues assister à des conférences sur le bitcoin à l’occasion des « Bitcoin days », qui se revendiquent comme le premier événement autour de cette cryptomonnaie en Afrique francophone.
« Ces deux jours sont faits pour informer, sensibiliser aussi, montrer toutes les opportunités que nous avons en Afrique autour du bitcoin, et surtout, c’est d’éveiller les gens et soulever des questions », nous explique Joëlle Sow, l’une des organisatrices de l’événement.
Parmi les arguments en faveur du bitcoin : l’indépendance par rapport au franc CFA et à l’euro, mais aussi la transparence pour lutter contre la corruption.
Dans le public, beaucoup de profils différents. Mariétou travaille dans la finance. « Nous avons toujours été en retard sur beaucoup de domaines, beaucoup de points et ça, c’est réellement une opportunité pour nous de nous mettre en avant, d’avoir une indépendance financière. »
Claude, elle, est étudiante dans le domaine du numérique. « J’appréhendais un peu le bitcoin, je me dis une chose que je peux pas toucher, que je peux pas voir ni comprendre, je préfère me mettre en retrait… »
Seules quelques start-up utilisent le bitcoin au Sénégal. La Centrafrique, elle, l’a adopté comme monnaie officielle en mai dernier.
Avec rfi.fr