Dakar a déroulé, le week – end dernier, le salon de l’entrepreneuriat féminin de Dakar sous le thème : «l’Entrepreneuriat Féminin: Freins, Atouts et Opportunités». Ce Salon qui en est à sa deuxième édition a été organisé par Gl’amour by Lyssa & Co en partenariat avec l’Adepme, Eyfel/Sénégal et M.W.W.B. La rencontre aura permis aux cheffes d’entreprises de découvrir le marché, de nouer des partenariats afin d’écouler leurs stocks et de perfectionner leur méthode de travail.
Durant deux jours, les samedi 12 et dimanche 13, les femmes entrepreneures de Dakar ont rivalisé d’ardeur. En sus des expositions de leurs produits, les femmes entrepreneures de Dakar ont eu droit à des panels, des ateliers … de renforcement de capacités dans les domaines du réseautage et de la labellisation de leurs produits. Du cosmétique, à la nutrition en passant par la diététique, le textile, l’industrielle, les femmes entrepreneures de Dakar ont manifesté et exposé leur potentiel. Salimata Thiam Diagne fondatrice et organisatrice du Salon de l’entreprenariat féminin de Dakar, Mme Salimata Thiam Diagne n’a pas manqué d’exposer les difficultés auxquelles les femmes entrepreneurs sont confrontées. «L’entreprenariat féminin rencontre beaucoup d’obstacles. C’est la raison de la tenue de ce salon qui permettra aux femmes de se rencontrer, de se former par le biais des ateliers, des panels. L’année dernière, nous n’avons pas eu ce beau monde. La tenue de cette deuxième édition est une réussite. Les responsables du ministère de la Femme, le Fondem, l’Adpme… qui ont pris part à la rencontre ont entendu notre cri de cœur. Nous avons espoir que toutes nos demandes et exigences seront satisfaites. Le but recherché dans cette deuxième édition, c’est de promouvoir l’entreprenariat féminin en exposant des modèles de réussite de femmes pour pouvoir inspirer les autres qui avaient peur de se lancer. Avec les panels qui se sont tenus, les ateliers de l’Adpme des solutions seront trouvés pour solutionner certains problèmes. «Le réseautage est d’actualité parce qu’une rencontre favorise de nouveaux partenariats et des échanges. La femme Sénégalaise a toujours été innovante. Elles ont juste besoin d’accompagnement pour aller loin et devenir des leaders», explique Mme Diagne.
«Mettre les femmes entrepreneures au meilleur de leur forme»
Mme Bâ Directrice des organisations féminines et de l’entreprenariat féminin au niveau du ministère de la femme et de la protection des enfants, Mme Bâ qui a pris part à la cérémonie d’ouverture n’y est allé par quatre chemins. «Notre mission essentielle est d’aider les femmes entrepreneures et celles qui veulent l’être à créer, développer et gérer leurs entreprises. Mme Salima Thiam Diagne qui en est à sa deuxième édition est une femmes très entreprenante Je l’encourage et je lui demande d’aller de l’avant». «En Afrique, poursuit -elle, «on a beaucoup de femmes entrepreneures mais le souci que nous avons c’est que les conditions ne sont pas réunies pour les mettre dans les meilleures formes. En général, leurs entreprises ne sont pas formalisées, leurs produits n’est pas labélisés. Elles manquent de formation et de financement. Cela continue un gros frein. C’est pour cela que nous formulons des recommandations et leur invitons à mettre les pieds à l’étrier. Nous leur demandons de venir bénéficier des mécanismes mis en place par l’Etat. Ce qui est dramatique chez les femmes, c’est qu’elles ne vont jamais vers l’information. Elles attendent que l’information vienne en elles. Il y a le problème de la labellisation qui se pose parce que certaines femmes ne maîtrisent pas les techniques de fabrication aux normes internationales. Le marché n’est pas fermé. Il suffit d’être patiente et s’atteler à ça. Dans le domaine céréalier, les femmes ne sortent pas de leurs communes, de leurs départements ou de leur région. «Quand vous allez dans certains pays, vous trouvez des produits Sénégalais mais labélisés par une tierce personne qui est venue les acheter ici au Sénégalais mais s’est donné le temps de les labellisés. Pourquoi les femmes entrepreneures Sénégalaises ne peuvent pas faire ça. Le ministère de la Femme et les ministères sectoriels sont à la portée des femmes entrepreneures dans les domaines de la formation, la labélisation, le code barre… Tout est à leur portée. Ces panels initiés par Mme Diagne sont une excellente initiative qui va permettre aux femmes entrepreneures qui manquent de connaissance de se renforcer», explique la Directrice des organisations féminines et de l’entreprenariat féminin.Articles similaires