Le Nigeria enregistre le ratio de recettes fiscales-PIB le plus bas en Afrique subsaharienne, ce qui oblige l’Etat à s’endetter pour financer les projets de développement et combler le déficit budgétaire.
Pour y remédier, le Nigeria prévoit de collecter 7 500 milliards de nairas (9,5 milliards de dollars) d’impôts durant le deuxième semestre 2023 après une performance record au cours des six premiers mois de l’année, a annoncé le président exécutif du Service fédéral des impôts (Federal Inland Revenue Service /FIRS), Muhammad Nami (photo), jeudi 20 juillet.
« Le gouvernement a collecté 5 500 milliards de nairas [7 milliards de dollars, Ndlr] au cours du premier semestre de l’année en cours, dépassant ainsi son objectif fixé à 5 300 milliards de nairas », a-t-il déclaré à la presse, rapporte l’Agence Ecofin. Et d’ajouter : « Nous pensons que les résultats du second semestre seront meilleurs, compte tenu de l’amélioration continue de nos processus d’administration fiscale et de l’impact positif des politiques du gouvernement actuel sur l’économie ».
M. Nami a également précisé que la performance réalisée durant le premier semestre 2023 s’explique notamment par l’amélioration de la conformité fiscale volontaire des contribuables et le renforcement continu de l’automatisation des processus de l’administration fiscale.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), le ratio de recettes fiscales du Nigeria par rapport à son PIB s’élève à 5,5%, soit le niveau le plus bas en Afrique subsaharienne. La faiblesse de la pression fiscale entraîne un manque à gagner important pour les finances publiques et oblige l’Etat à s’endetter pour financer les projets de développement et combler le déficit budgétaire. La hausse du service de la dette a cependant poussé le gouvernement du nouveau président Ahmed Bola Tinubu à changer son fusil d’épaule pour sortir la première puissance économique africaine, en ce qui concerne le PIB, des difficultés financières.