En République démocratique du Congo (RDC), une délégation du Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (Onu) est en visite du 9 au 12 mars 2023 pour évaluer la situation sécuritaire dans ce pays ainsi que la mise en œuvre du mandat de sa Mission pour la stabilisation en RDC (Monusco). Visite qui intervient alors qu’un nouveau cessez-le-feu entre la rébellion du M23 et les forces armées a échoué.
Une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies est arrivée ce 9 mars 2023 à Kinshasa pour une visite de travail jusqu’au 12 mars. C’est la première fois depuis 2018 que celui-ci effectue une mission de cette envergure en République démocratique du Congo (RDC).
L’objectif principal de cette visite est d’évaluer la situation sécuritaire dans le pays et la mise en œuvre du mandat de la Mission de l’Onu pour la stabilisation en RDC (Monusco). Ses membres vont aussi faire un point sur le processus électoral, puisque la RDC doit élire son nouveau président à la fin de l’année.
Durant leur séjour à Kinshasa, les membres du Conseil vont rencontrer des acteurs politique du pouvoir et de l’opposition avec un message. « Nous allons encourager les acteurs politiques à s’engager dans un processus d’élections crédibles, transparentes », a déclaré Michel Xavier Diang, le représentant permanent du Gabon qui encadre avec la France cette visite.
La délégation prévoit également une visite à Goma pour évaluer la situation sécuritaire et humanitaire dans la Province du Nord Kivu, mais aussi le contexte opérationnel dans lequel évolue la Monusco.
La question d’éventuelles sanctions contre le Rwanda
Cette visite intervient deux jours après l’échec d’un nouveau cessez-le-feu entre la rébellion du M23 et les Forces armées congolaises (FARDC). Nicolas de Rivière est représentant permanent de la République française au Conseil de sécurité des Nations unies. Il est aussi le chef de la délégation en RDC : « On souhaite que les combats cessent, que les groupes armés déposent les armes, tous, que les groupes armés soutenus par l’étranger se retirent et que les éléments étrangers se retirent aussi. »
Interrogé sur l’éventualité des sanctions contre le M23 et le Rwanda, comme évoqué lors du séjour du président français Emmanuel Macron à Kinshasa, Nicolas de Rivière a promis des réponses plus concrètes à la fin de leur mission, mais n’a pas écarté l’option des sanctions. « Toutes les questions sont à l’ordre du jour y compris celles-là, a-t-il assuré. Il y a des mesures qui existent déjà. On va regarder ce qu’il en est. Vous savez que le Président Macron était là et s’est exprimé à ce sujet et je vous renvoie à ses propos ».
L’autre étape importante de la mission sera la réunion à Goma avec la force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) et avec les membres du Mécanisme de vérification ad hoc décidé par le processus de Luanda.
(Avec RFI)