Le Ghana et la Côte d’Ivoire ont boycotté les réunions de la Fondation mondiale du cacao sur la durabilité de la fève, tenue il y a un mois à Bruxelles. En effet, le Secrétaire exécutif de l’Initiative Côte d’Ivoire-Ghana, Alex Assanvo, a déclaré, sur les antennes de France 24, que « la Côte d’Ivoire et le Ghana ne sont pas contents ». Ainsi, l’initiative Côte ďIvoire-Ghana fixe jusqu’au 20 novembre 2022, un délai aux multinationales pour s’accorder sur les revenus des agriculteurs.
Cet ultimatum fait suite à une rencontre, il y a une semaine, avec les acteurs du secteur à Abidjan. Les deux géants, qui pèsent pour 60% de la production mondiale de l’or brun, exigent qu’ils s’engagent concrètement à payer la totalité du « différentiel de revenu décent ». Il s’agit d’une prime de 400 dollars par tonne, en plus du cours du cacao, explique Radio France Internationale, RFI.
Passée la date de l’ultimatum, le Conseil Café Cacao ivoirien sera susceptible de prendre des mesures pour mettre fin aux programmes de production d’un cacao durable. Mais aussi interdire l’accès aux plantations, nécessaire pour la prévision des récoltes.
Les Côte d’Ivoire et le Ghana, rappelle-t-on, représentent 65% de la production mondiale de cacao.
Le 30 septembre dernier, les prix bord champ du kilogramme du cacao et de café ont respectivement été fixés à 900 FCFA et 750 FCFA pour la campagne 2022-2023 en Côte d’Ivoire.