Sur le plan continental, les deux sommets de l’Union africaine -auxquels plusieurs chefs d’État sont attendus- ont pour objectif et pour thème de « renouveler les engagements en faveur d’une industrialisation et d’une diversification économique inclusives et durables ». « Nous ne produisons presque rien. Nous attendons tout de l’extérieur », a regretté Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine. L’Afrique doit « prendre conscience de la nécessité de l’industrialisation du continent » et « accélérer l’opérationnalisation de la Zone de libre échange continentale, la Zlecaf », entrée en vigueur le 1er janvier 2021.
« L’Afrique ne doit plus être un continent consommateur et pourvoyeur de matières premières, abonde le président nigérien Mohamed Bazoum, hôte de l’évènement, mais une puissance économique dotée d’industries à même de satisfaire ses propres besoins et d’exporter des produits finis. » Le Niger qui met les bouchées doubles pour se donner davantage de visibilité internationale.
La journée de ce vendredi est décomposée en deux temps : la matinée est consacrée au sommet sur l’industrialisation et l’après-midi à la rencontre de la Zlecaf dont l’objectif est la levée des tarifs douaniers ou du moins leur allègement d’au moins 90%. L’industrialisation de l’Afrique est une nécessité cruciale, mais l’idée est loin d’être nouvelle. Pour que ce double sommet ne soit pas juste l’occasion de nouvelles grandes déclarations, des objectifs spécifiques ont été assignés : un nouveau cadre de politique continentale doit être décidé afin d’attirer davantage d’investissements ; les chaînes de valeurs industrielles régionales doivent être renforcées, -en clair, des partenariats entre plusieurs pays doivent être conclus pour davantage de complémentarité dans la chaîne de fabrication des produits. Enfin, le sommet compte plaider politiquement pour l’émergence d’un programme d’industrialisation de l’Afrique à l’échelle mondiale.
Avec rfi