La nouvelle de la prolongation de l’accord a rapidement été confirmée par la Turquie, principale médiatrice de l’accord. Cet accord est conclu sous l’égide des Nations unies et sa bonne mise en œuvre est assurée depuis un centre de coordination basé à Istanbul, rapporte notre correspondante à Istanbul, Anne Andlauer.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a « salué » la nouvelle dans un communiqué transmis par le Centre de coordination conjointe (JCC) basé à Istanbul, qui supervise les mouvements de bateaux via le Bosphore.
Lorsque l’Ukraine et la Russie avaient signé, chacune de son côté, cet accord sur les céréales le 22 juillet à Istanbul, le texte prévoyait son extension automatique au bout de 120 jours, à moins que l’une des parties n’en décide autrement. La survie de l’accord restait cependant incertaine, car la Russie avait suspendu sa participation pendant quelques jours entre fin octobre et début novembre. Elle ne l’avait réintégré qu’à l’issue d’une intense activité diplomatique entre Moscou et Ankara.
11 millions de tonnes de produits agricoles exportées en l’espace de quatre mois
Mercredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan était apparu optimiste, espérant la prolongation de l’accord pour un an. C’est ce qu’avait souhaité l’Ukraine. Ce sera finalement 120 jours, sous les mêmes conditions. L’ONU, qui est aussi partie à l’accord, s’est déclarée « pleinement engagée à lever les obstacles qui entravent les exportations de produits agricoles et engrais » russes, un point auquel Recep Tayyip Erdogan s’est aussi dit très attentif.
En moins de quatre mois, l’accord a permis d’exporter plus de 11 millions de tonnes de produits agricoles ukrainiens. Avant de sortir ou d’entrer dans la mer Noire, tous les navires sont inspectés au large d’Istanbul par une équipe composée de Russes, d’Ukrainiens, de Turcs et de représentants de l’ONU.
Ces céréales sont indispensables pour stabiliser les cours sur les marchés internationaux et pour ravitailler les populations les plus vulnérables aux risques de faim, en particulier en Afrique. Sur les 11 millions de tonnes exportées à ce jour, environ 40% ont été affectées aux pays en développement.
Avec rfi.fr