La centrale à charbon Émile-Huchet de Saint-Avold était à l’arrêt depuis le mois de mars 2022. Mais voilà, avec les premiers frimas et la mise en route des chauffages, la demande en énergie augmente en France. Et, avec l’arrêt des livraisons de combustible russe et une partie des réacteurs nucléaires français à l’arrêt pour maintenance, le risque de délestage est sérieux dans le pays cet hiver 2022-2023.
Mesure transitoire
Le gouvernement a donc fait le choix de rouvrir la centrale de Saint-Avold. Et assure qu’il s’agit d’une mesure transitoire. Que l’engagement du président français n’est pas remis en question. Emmanuel Macron avait – en effet – promis, lors de son premier mandat, de fermer les quatre dernières centrales à charbon du pays. Car, si elles ne représentaient qu’à peine plus d’1% de la production d’électricité en 2020, elles pesaient plus du quart des émissions de gaz à effet de serre du secteur électrique français.
500 000 tonnes de charbon
Le charbon est d’ailleurs la principale source d’émission de CO2 dans le monde. La centrale de Saint-Avold aura besoin de 500 000 tonnes de charbon pour fonctionner jusqu’à la fin du mois de mars 2023. La centrale Émile-Huchet, lorsqu’elle fonctionne à pleine capacité, produit jusqu’à 600 Megawattheures (MWh) et peut alimenter un tiers des foyers de la région Grand-Est.
Avec rfi