Après une période d’incertitude marquée par l’arrestation du leader du parti Pastef, Ousmane Sonko, dans le cadre d’un procès en cours, une tournure inattendue vient rebattre les cartes sur l’échiquier politique sénégalais.
En effet, suite à une déclaration d’inéligibilité découlant de son arrestation, Ousmane Sonko a été retiré des listes électorales et son parti « PASTEF » a été dissous. Mais la politique sénégalaise, réputée pour ses rebondissements, ne cesse de surprendre.
Une idée ingénieuse a émergé : le changement de nom et de visage du parti Pastef. Sous le slogan évocateur “Sonko moy diomaye – Diomaye moy sonko”, le candidat Bassirou Diomaye Faye se présente désormais au nom de la formation politique Coalition Diomaye Président. Cette stratégie a permis à Diomaye Faye de se porter candidat et de voir sa candidature validée, ouvrant ainsi la voie à une nouvelle dynamique électorale.
Cependant, une question cruciale demeure : en cas de victoire de Diomaye Faye, quelle serait la réelle gouvernance ? Diomaye ou Sonko ?
La loi sénégalaise est claire sur ce point : en l’absence de dispositions spécifiques permettant à un président de céder sa place à un successeur désigné, la succession présidentielle est encadrée par les règles constitutionnelles et légales en vigueur.
Normalement, en cas de démission du président, c’est le président de l’Assemblée nationale qui assure l’intérim jusqu’à l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle.
Un président ne peut pas nommer un successeur de son choix sans passer par les procédures prévues par la Constitution et la loi électorale.
En d’autres termes, si le candidat Diomaye Faye remporte l’élection présidentielle, il lui sera impossible de se soustraire à ses obligations pour céder la place à Ousmane Sonko. Cette clarification juridique écarte toute spéculation sur une éventuelle passation de pouvoir informelle entre les deux hommes.
Pendant ce temps, malgré son absence physique, le candidat Diomaye Faye se positionne comme un sérieux prétendant à la présidentielle de 2024, menant une campagne légendaire qui capte l’attention et mobilise les électeurs.
L’espoir renaît également pour les partisans de l’EX Pastef avec la libération simultanée d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye, ce 14 mars 2024, intervenant grâce à une loi d’amnistie entrée en vigueur le 6 mars 2024. Cet libération alimente davantage les spéculations et les enjeux de la scène politique sénégalaise.