Le déficit de l’offre, qui perdure depuis 2021, ne suffira pas cependant à engendrer une hausse du prix de l’argent et à restaurer son statut de valeur refuge face aux incertitudes économiques et géopolitiques comme l’inflation, la récession ou les conflits, en raison notamment du dollar fort et des taux de rendement élevés des obligations américaines, que les investisseurs préfèrent.
Le prix moyen de ce métal précieux devrait se situer à 21,30 dollars l’once en 2023, soit une baisse de 2 % par rapport à l’année précédente.
Selon les prix au comptant de clôture de la London Bullion Market Association, le prix moyen de l’once d’argent s’est élevé à 21,73 dollars en 2022, ce qui représente une baisse de 13,5 % par rapport à la moyenne de l’année 2021, qui était de 25,14 dollars l’once.
En ce qui concerne les perspectives à plus long terme du marché de l’argent, le Silver Institute s’attend à ce que la production minière de ce métal continue à croître durant les quatre à cinq prochaines années à la faveur de l’entrée en production de nouveaux gisements, avant de commencer à diminuer sous l’effet de la baisse de la teneur et de l’épuisement des réserves dans les anciennes mines.
La production issue de l’activité du recyclage devrait, quant à elle, diminuer sur le moyen terme avant de repartir à la hausse ultérieurement, reproduisant ainsi l’évolution attendue des prix dans les secteurs de la bijouterie et de l’argenterie.
Le rapport révèle par ailleurs que l’offre mondiale d’argent est restée stable en 2022, à 1,0047 milliard d’onces, alors que la demande a enregistré une hausse de 18%, à 1,2424 milliard d’onces.
En Afrique, le Maroc, le Botswana et l’Afrique du Sud sont les principaux producteurs d’argent.