Le Ghana vise un allègement du service de la dette extérieure de 10,5 milliards de dollars durant la période 2023-2026, a annoncé le Fonds monétaire international (FMI) dans une nouvelle analyse de la viabilité de la dette du pays publiée jeudi 18 mai.
Par ailleurs, l’institution a précisé que la dette de ce pays d’Afrique de l’Ouest devrait passer d’un niveau « insoutenable » actuellement à un niveau correspondant à un « risque modéré d’endettement » en 2028.
« L’objectif du gouvernement ghanéen est de réduire le ratio de la dette publique/produit intérieur brut (PIB) de 88,1% à fin 2022 à 55 % en 2028, et le ratio du service des prêts extérieurs par rapport aux recettes publiques à 18 % », a-t-on ajouté de même source.
Le FMI avait annoncé mercredi 17 mai que son conseil d’administration a approuvé un programme d’aide de 3 milliards de dollars en faveur du Ghana, avec un premier décaissement immédiat d’environ 600 millions de dollars, indiquant que ce plan de sauvetage vise à accompagner des réformes portant sur le rétablissement de la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette.
La Banque mondiale s’est de son côté engagée à décaisser 1,6 milliard de dollars en faveur du Ghana, à titre d’appui budgétaire et de soutien à la balance des paiements.
Accra avait suspendu, en décembre dernier, le remboursement de la majeure partie de sa dette extérieure, qui siphonnait environ 70% des recettes publiques. Le pays espère signer un accord sur la restructuration de sa dette extérieure avec ses créanciers officiels d’ici juin ou juillet 2023 et un autre accord distinct « à peu près en même temps » avec ses créanciers privés, selon le ministère des Finances.
Aux prises avec une grave crise économique consécutive au ralentissement provoqué par la pandémie du coronavirus et les retombées de la guerre en Ukraine, le Ghana avait demandé en janvier 2023 la restructuration de la dette extérieure au titre du cadre commun du G20.