Le budget exceptionnel de 100 milliards FCFA alloué à la prochaine campagne agricole 2023-2024 est expliqué en détail par le gouvernement. Ainsi, la clé de répartition est établie comme suit: 40% de ce budget seront destinés à l’achat d’engrais, le restant devant être réparti entre les semences, le ‘’conseil agricole’’ et la protection des végétaux, a-t-on appris jeudi soir du ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye. Il s’entretenait avec les journalistes à la fin d’un conseil interministériel consacré à la prochaine campagne agricole, sous la présidence du Premier ministre, Amadou Ba.
Cette campagne coïncide avec le début de l’exécution de la Stratégie nationale de souveraineté alimentaire, raison pour laquelle le gouvernement a décidé de lui allouer exceptionnellement un budget de 100 milliards de francs CFA, a expliqué le chef du gouvernement. ‘’Nous allons allouer 40 % du budget de cette année aux fertilisants (engrais)’’, a insisté Aly Ngouille Ndiaye. ‘’Nous allons augmenter de manière sensible le volume de fertilisants’’, a-t-il promis en rappelant que 167.000 tonnes d’engrais avaient été achetés en 2022.
Les 60 % restants serviront à l’achat de semences, au ‘’conseil agricole’’ et à la protection des végétaux, a-t-il ajouté. 24 milliards de francs CFA seront utilisés pour l’acquisition de semences d’arachide, soit une hausse de 10 milliards sur le montant alloué l’année dernière à cette filière en termes de semences, selon le ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire.
Lors de la dernière campagne agricole, ‘’nous avons eu quelques soucis avec la direction de la protection des végétaux (DPV), qui ne disposait pas de beaucoup de moyens pour faire face aux attaques’’, a ajouté Aly Ngouille Ndiaye. De 1 milliard en 2022, le budget alloué à la DPV passera cette année à 2 milliards 750 millions, selon M. Ndiaye.
Cette année, le gouvernement innove en soutenant la culture du blé et du tournesol, a dit Aly Ngouille Ndiaye. Le ministère va intervenir aussi dans la plantation de palmiers, dans le but de soutenir la production locale d’huile de palme, selon M. Ndiaye.