Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle causée par des parasites transmis aux personnes par des piqûres de moustiques femelles de l’espèce Anopheles infectés. Dans le monde entier, il est la première cause de mortalité des enfants de moins de cinq ans. Pour faire face à cet ennemi commun dans un combat sans merci, d’importants moyens de lutte sont déployés par la communauté internationale.
Parmi ceux-ci, les moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII) constituent le principal outil de lutte antivectorielle dans la plupart des pays d’endémie palustre et, en 2020, ils en ont distribué plus que jamais auparavant. D’après le Rapport 2022 sur le paludisme dans le monde publié en décembre dernier, en 2021, les distributions de MII ont été globalement solides, se situant à un niveau semblable à ceux des années prépandémiques : 128 millions de MII ont été distribuées, soit 75 % des 171 millions prévus.
Le maillon faible de la chaine de distribution
Toutefois, relève le rapport de l’Organisation mondiale de la santé, huit pays – le Bénin, l’Érythrée, les Îles Salomon, l’Indonésie, le Nigéria, l’Ouganda, la Thaïlande et Vanuatu – ont distribué moins de 60 % de leurs MII, et sept pays, à savoir le Botswana, Haïti, l’Inde, le Pakistan, la République centrafricaine, la Sierra Leone et le Tchad, n’en ont pas distribué du tout.
Par ailleurs, la chimioprévention du paludisme saisonnier est recommandée à titre préventif chez les enfants qui vivent dans des régions d’Afrique où la transmission du paludisme saisonnier est forte. En 2021, souligne-t-on dans la même source pour s’en réjouir, l’élargissement de la chimioprévention du paludisme saisonnier a permis de faire bénéficier près de 45 millions d’enfants de cette intervention dans 15 pays africains. Ce qui représente une augmentation considérable par rapport à 2020, année au cours de laquelle 33,4 millions d’enfants en avaient bénéficié, et par rapport à 2019, où elle avait touché 22,1 millions d’enfants.
Parallèlement, note-t-on, la plupart des pays ont réussi à maintenir les niveaux de dépistage et de traitement du paludisme pendant la pandémie. Malgré les problèmes affectant la logistique et la chaîne d’approvisionnement dans le cadre de la pandémie, un nombre record de tests de diagnostic rapide a été distribué aux établissements de santé en 2020 dans les pays d’endémie palustre. En 2021, estime l’OMS, 223 millions de tests de diagnostic rapide y ont été distribués, ce qui se rapprochait des niveaux enregistrés avant la pandémie.
Les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine constituent le traitement le plus efficace du paludisme à P. falciparum. Selon les estimations contenues dans ledit rapport, 242 millions de combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine ont été administrés dans les pays d’endémie palustre du monde entier en 2021, contre 239 millions en 2019.
La Journée mondiale du paludisme est célébrée ce 25 avril sous le thème « Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : investir, innover, mettre en œuvre ».