Depuis 2003, toutes les livraisons d’armes à Kinshasa devaient être approuvées par l’ONU, puis à partir de 2008, les États fournissant de l’aide et du matériel militaires à la RDC devaient en informer au préalable au Conseil de sécurité. Une obligation du régime de sanctions. Problème : avec la recrudescence de l’insécurité à l’est du pays, Kinshasa a besoin de renforcer ses moyens de défense. Or, cette procédure, en rendant les exportateurs confus, obstrue ses capacités.
En juin dernier, appuyée par la Chine, la Russie, les pays africains du Conseil et la France, la RDC a demandé à amender le régime de sanctions qu’elle voit comme une ingérence. Mais cette demande avait été rejetée par les États-Unis et la Grande-Bretagne. Ce qui était un sujet technique est devenu un sujet politique à cause du contexte tendu. Et cela a d’ailleurs contribué aux manifestations contre le personnel de l’ONU cet été.
« Une injustice réparée »
Cette semaine, la France a proposé de ne pas attendre le renouvellement du régime de sanctions en juin, d’autant que la Russie et la Chine ont brandi une possible abstention sur le renouvellement de la Monusco.
« Une bataille gagnée, une injustice réparée », a déclaré sur Twitter le porte-parole du gouvernement de RDC, Patrick Muyaya. Une vraie victoire pour Kinshasa en effet, même si elle a dû céder à un léger compromis : rédiger un rapport régulier décrivant ses besoins en armes et ses efforts de gestion du parc aussi.
Avec rfi