Les négociations entre les syndicats du secteur public et le gouvernement sont dans l’impasse depuis que le gouvernement a unilatéralement résolu d’appliquer une augmentation de salaire de 3%, ce que les syndicats jugent dérisoire et ont déclenché une grève depuis hier, mardi 22 novembre 2022.
Cette grève intervient après l’échec des négociations salariales entre les syndicats et le gouvernement. En effet, dans un contexte de hausse de l’inflation, le gouvernement a proposé une augmentation de salaire de 3 %, ce que les syndicats refusent en exigeant plutôt 10 %.
Sept syndicats avec environ 800 000 fonctionnaires, ceux qui travaillent dans les hôpitaux, les écoles et les commissariats inclus, ont tous défilé dans huit provinces du pays.
Pour contrer l’élan des grévistes, le gouvernement avait menacé de suspendre les salaires sur le principe “pas de travail, pas de salaire” pour les travailleurs qui ont participé aux manifestations.
La situation instable dans la fonction publique sud-africaine fait partie des nombreux défis auxquels font face le gouvernement et le président Cyril Ramaphosa, notamment un taux de chômage de plus de 30 %.
Mike Shingange, président adjoint du Congrès des syndicats sud-africains, explique combien il est inacceptable que les agents du service public continuent à travailler sans aucune augmentation de salaire. Il dit que davantage de travailleurs seront mobilisés pour rejoindre les piquets de grève nationaux afin de forcer le gouvernement à revenir à la table des négociations.