Dans des extraits de la production du journaliste, Charles Adu Boahen est exposé en train de réclamer près de 200.000 dollars à des investisseurs pour les remettre au vice-président, explique le site d’information Journal du Tchad.
Juste avant l’annonce du limogeage, le vice-président du Ghana, Mahamudu Bawumia, a indiqué avoir vu l’extrait dans lequel M. Adu Boahen essaie de « collecter de l’argent auprès de supposés investisseurs » en son nom, ajoutant ne pas être au courant de cette rencontre, selon la même source.
Mahamudu Bawumia écrit sur Facebook « Je tiens à préciser que si ce que (M. Boahen) est censé avoir dit est fidèlement enregistré dans la vidéo, sa position en tant que secrétaire d’État est intenable. Il devrait être renvoyé et faire l’objet d’une enquête ».
« Mon atout le plus précieux dans la vie est mon intégrité et je ne permettrai à personne d’utiliser mon nom pour se livrer à de la corruption », a-t-il ajouté.
Le limogeage du ministre d’État intervient alors que les législateurs débattent d’une motion de l’opposition visant à destituer le ministre des Finances Ken Ofori-Atta en raison des difficultés économiques du pays. La monnaie du Ghana a plongé et les rendements de ses euro-obligations ont bondi cette année en raison des inquiétudes des investisseurs quant à la viabilité de sa dette. La baisse du cedi a poussé le taux d’inflation annuel à plus de 40 %, déclenchant les protestations des commerçants et des consommateurs, et le gouvernement a été contraint de demander un renflouement de 3 milliards de dollars au Fonds monétaire international.