La culture guinéenne, dans son ensemble, a été à l’honneur de la 4èmeédition des Heroes Awards qui s’est tenue à Banjul (Gambie). Le ministère guinéen de la Culture, du Tourisme et de l’artisanat, dans l’entretien qui suit, a exposé les grands chantiers de son département pour vendre la «destination guinéenne» à l’internationale.
La culture guinéenne va à la conquête du monde. Avec une forte délégation de son département ministériel, le ministre Moussa Moïse Sylla a pris part à la 4ème édition des Heroes Awards, un festival culturel qui promeut le panafricanisme qui s’est tenue dans la capitale gambienne. Pour montrer la richesse de la culture guinéenne, le ministre Sylla est venu avec le groupe mythique du Bembeya Jazz National pour relancer les «ensembles artistiques et culturels sur la scène nationale et internationale». Œil du Continenten a profité pour s’entretenir avec le ministre Moussa Moïse Sylla sur ses vastes chantiers dans ce département ministériel ô combien stratégique. «Nous avons entamé un travail structurel. Nous allons revoir les textes et les fondamentaux pour mieux organiser le secteur sur le rôle qu’intervient chaque acteur du secteur. Nous avons des avant projets de loi dans le domaine de l’artisanat qui seront revus et rectifiés dans les jours à venir. Ce travail est important pour baliser le chemin afin de permettre au potentiel investisseur que c’est un secteur organisé qui répond à un certain nombre de cheminements et permet à l’investisseur de sécuriser son argent», fait savoir le ministre guinéen de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat.
La Guinée, pionnier dans le domaine de la musique
Sur le plan artistique, explique le ministre Sylla, «La Guinée a été un pionnier dans le domaine de la musique avec le Bembeya Jazz, Oré Bond, les amazones de la Guinée… Nous avons ce riche héritage qui existe encore parce que transmis de génération en génération. Notre pays a un lourd héritage, riche dans le domaine culturel. Nous avons la chance d’avoir un pays subdivisé en quatre régions naturelles et chaque région regroupe des groupes ethniques avec spécificités culturelles, ethniques… Tout cela forme une mosaïque culturelle». Par rapport à la musique, il précise que : «Le bembeya traverse les temps et les époques La musique comme vecteur de changement, de paix, comme moyen de sensibilisation, c’est une piste que nous ne pourrions jamais abandonner. Le Bembeya Jazz et d’autres orchestres ont forgé leur succès sur le message qu’ils transmettent aux populations. Cela doit être le leitmotiv de beaucoup de musiciens de nos jours». Sur le plan touristique, poursuit -il, « c’est aussi la même chose avec l’Office nationale de tourisme qui répertorie l’ensemble de nos sites touristiques. Notre pays a été doté par dame nature d’atouts touristiques avec des plages, iles, des chaînes de montagnes à couper le souffle où on peut développer l’écotourisme, les savanes arborées de la Haute guinée… C’est un pays riche en diversité, en patrimoine culturel».
Lutte contre les stéréotypes, les clichés…
S’agissant des défis, le ministre Moussa Moïse Sylla signale que le principal défi est celui de la visibilité et de changements de paradigme. «Bien de pays en Afrique comme la Guinée souffrent de stéréotypes, de problèmes d’identité parce qu’à l’internationale on trop laissé les autres composer les phrases en notre nom. Il y a un manque réel de promotion à l’international. Ce qui fait que lorsqu’on fait une recherche sur ces pays, ce qui vous est renvoyé sont des clichés négatifs qui découragent les investisseurs. Notre premier défi consistera à changer ce paradigme et dire qu’en Guinée les choses ont changé avec un climat des affaires assez attractif qui protège l’investisseur», fait – il savoir. Signalant également au passage que «Notre défi sera aussi de montrer que nous avons un pays qui a énormément d’atouts touristiques avec une certaine flexibilité en termes d’investissement pour l’investisseur qui veut investir en Guinée».
En ce qui concerne l’événement, il signale que cette rencontre renforce l’intégration africaine, le partenariat entre Etats africains. Le moyen le plus facile de renforcer ce partenariat est la culture. «L’initiative de Mme Fatou Camara est à soutenir et à encourager pour cette 4èmeEdition du Heroes Awards. Un tel événement permet de tisser des liens entre les Etats. Ce sont également des occasions qui permettent de tirer des relations d’affaires avec des promoteurs, programmateurs … du monde», explique le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat Guinéen.