Industries – L'oeil du continent https://loeilducontinent.com Au coeur de l’information économique et financière de l’Afrique Wed, 05 Jul 2023 14:45:18 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.5.3 https://loeilducontinent.com/wp-content/uploads/2022/08/cropped-Fichier-1-32x32.png Industries – L'oeil du continent https://loeilducontinent.com 32 32 209421051 Investissement: la découverte de 70 milliards de tonnes de phosphates en Norvège pourrait représenter une menace pour le Maroc https://loeilducontinent.com/investissement-la-decouverte-de-70-milliards-de-tonnes-de-phosphates-en-norvege-pourrait-representer-une-menace-pour-le-maroc/ https://loeilducontinent.com/investissement-la-decouverte-de-70-milliards-de-tonnes-de-phosphates-en-norvege-pourrait-representer-une-menace-pour-le-maroc/#respond Wed, 05 Jul 2023 14:45:18 +0000 https://loeilducontinent.com/?p=3876 Le Maroc, actuellement deuxième producteur mondial de phosphates, derrière la Chine, a des raisons de s’inquiéter de la découverte en Norvège d’un gisement d’un potentiel estimé à 70 milliards de tonnes. D’après un rapport publié début juillet sur Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels de plusieurs secteurs, si le potentiel de […]

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Le Maroc, actuellement deuxième producteur mondial de phosphates, derrière la Chine, a des raisons de s’inquiéter de la découverte en Norvège d’un gisement d’un potentiel estimé à 70 milliards de tonnes. D’après un rapport publié début juillet sur Ecofin Pro, la plateforme de l’agence Ecofin dédiée aux professionnels de plusieurs secteurs, si le potentiel de ce projet venait à être concrétisé, l’économie marocaine en serait négativement impactée. Les phosphates sont en effet le principal produit du secteur minier marocain qui a représenté en 2020 plus de 20 % des exportations et environ 10 % du PIB.

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Le Maroc détenait 70% des réserves mondiales de phosphates, jusqu’à ce jour. 

S’il est le dauphin de la Chine dans le classement des plus gros producteurs mondiaux de phosphate avec 38 millions de tonnes produites en 2021, le Maroc est le pays qui hébergeait jusque-là les plus grandes réserves de la matière première utilisée dans les engrais, mais aussi dans les secteurs énergétiques (panneaux solaires) et automobiles (batteries lithium fer phosphates des véhicules électriques). Citant comme source l’USGS, le rapport indique que les réserves marocaines totalisaient 50 milliards de tonnes en 2021, soit plus de 70% des 71 milliards de tonnes de réserves mondiales connues à cette date. Son premier poursuivant héberge à peine 3,2 milliards de tonnes de réserves.

Ainsi, l’arrivée d’un nouveau concurrent avec des capacités de production aussi grandes peut bouleverser la hiérarchie sur le marché et impacter les prix. Le fait que ce concurrent soit européen, ayant libre accès aux différents marchés de l’Union, pourrait également priver le Maroc d’un gros client que représente l’UE. Le royaume chérifien représente 28% des importations de l’Union européenne et est même le premier fournisseur de phosphate de la Zone Euro, loin devant la Russie (16%).

Alors que l’OCP, compagnie détenue par l’Etat et en charge de la production du phosphate, a lancé un programme en décembre 2022 pour augmenter ses capacités, le rapport rédigé par Louis-Nino Kansoun explique que le développement du projet norvégien est un risque à prendre en compte par les dirigeants.

Encore des zones d’ombres et du temps pour réadapter les stratégies

S’il faut pour le Maroc prendre en compte la potentielle menace qui se profile, le rapport indique que le royaume chérifien n’a, à court terme, pas de raisons de s’alarmer. Si plusieurs médias ont comparé les 70 milliards de tonnes aux 71 milliards de tonnes de réserves mondiales connues, l’auteur estime que la prudence doit être de mise dans la manière dont cette déclaration est accueillie. Déjà parce qu’il n’est pas précisé s’il s’agit de ressources ou de réserves, et surtout parce qu’il existe encore des zones d’ombre et un manque de données pour comprendre l’estimation.

Selon l’enquête d’Ecofin Pro, le projet sur lequel travaille Norge Mining est un ensemble de plusieurs gisements dont les plus avancés à l’heure actuelle sont au nombre de 3. Sur le gisement d’Øygrei, la compagnie a déclaré des ressources totales de 1,55 milliard de tonnes pour une valeur in situ de 55 milliards d’euros, lesquelles ressources contiendraient du vanadium, du titane et du phosphate. Le second, dénommé Storeknuten, hébergerait des ressources minérales estimées à près d’un milliard de tonnes. Sur le troisième à Skeipstad, une estimation est attendue.

« Ces chiffres sont très loin des 70 milliards de tonnes évoquées récemment dans les médias », peut-on lire dans le document qui indique que l’explication selon laquelle les géologues « n’ont évalué qu’un tiers du volume, à maximum 1 500 mètres de profondeur, car il est actuellement impossible de forer à des profondeurs de 4 500 mètres », n’apporte pas plus de réponses convaincantes.

Toutefois, même si les ressources ne sont pas confirmées dans les proportions annoncées, il ne fait pas de doute que Norge Mining se trouve sur un gros projet capable de bousculer la hiérarchie mondiale. Il lui faudra néanmoins du temps pour concrétiser ce potentiel, et ce temps, qui pourrait se chiffrer à plusieurs années, devrait servir au Maroc et aux autres pays producteurs sur le continent (la Tunisie, le Sénégal, le Togo, etc.) à réadapter leurs stratégies commerciales.

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Industrialisation durable: la voie du salut pour l’Afrique https://loeilducontinent.com/industrialisation-durable-la-voie-du-salut-pour-lafrique/ https://loeilducontinent.com/industrialisation-durable-la-voie-du-salut-pour-lafrique/#respond Mon, 26 Jun 2023 11:43:50 +0000 https://loeilducontinent.com/?p=3801 Après avoir pris un retard considérable dans la course mondiale à l’industrialisation, le continent africain est désormais en mesure de s’industrialiser sans avoir à copier d’autres modèles, en misant sur la numérisation des modes de production, le déploiement des technologies vertes et l’exploitation du potentiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), selon un […]

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Après avoir pris un retard considérable dans la course mondiale à l’industrialisation, le continent africain est désormais en mesure de s’industrialiser sans avoir à copier d’autres modèles, en misant sur la numérisation des modes de production, le déploiement des technologies vertes et l’exploitation du potentiel de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), selon un rapport publié le 21 juin par l’Institut Firoz Lalji pour l’Afrique, un centre de recherche hébergé par l’École d’économie et de sciences politiques de Londres.

Intitulé « White paper on sustainable industrialisation in Africa : The art of upgrading industrial policymaking itself », le rapport, repris de lAgence éco fin, indique de prime abord que l’industrialisation représente la voie la plus éprouvée pour atteindre des niveaux de vie élevés et durables, des assiettes fiscales plus larges et des exportations diversifiées.

À partir de la fin du 18è siècle, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne et une multitude d’autres pays européens ont commencé à s’industrialiser. La deuxième vague d’industrialisation a concerné le Japon et les États-Unis, qui ont été ensuite suivis par d’autres pays tels que Singapour, la Corée du Sud, la Thaïlande ou la Chine.

Le dernier groupe de pays émergents qui se sont engagés sur la voie de l’industrialisation comprend la Malaisie, l’Indonésie, le Vietnam, l’Inde, le Brésil, le Chili et le Costa Rica.

Dans la plupart des cas, la politique industrielle était active et intentionnelle, plutôt que laissée aux mains invisibles de l’offre et de la demande.

En Afrique, la transformation structurelle des économies, qui a résulté dans la plupart des cas d’un transfert de ressources du secteur primaire au secteur secondaire, puis au secteur tertiaire, tend cependant à contourner la séquence de l’industrialisation.

Jusqu’à présent, les efforts déployés sur le continent en matière d’industrialisation sont considérés comme infructueux, même si la réalité est plus nuancée et plus complexe.

La part du secteur industriel dans le total des emplois sur le continent a baissé à 11,8% en 2004 contre 12,3% en 1991, avant de remonter légèrement la pente pour s’établir à 13,6 % en 2021.

Des écarts existent également entre les diverses sous-régions du continent. En Afrique du Nord, les emplois dans l’industrie représentaient 26% du total en 2021, soit un niveau proche du seuil du décollage industriel. Viennent ensuite l’Afrique australe (17%), l’Afrique de l’Ouest (13%), l’Afrique centrale (11%) et l’Afrique de l’Est (10%).

Inventer son propre modèle au lieu de copier les autres

Le rapport précise que les faibles niveaux d’industrialisation sur le continent s’expliquent, entre autres, par les effets néfastes des plans d’ajustement structurel (PAS) qui ont encouragé les pays africains à abandonner les leviers de la politique industrielle et à permettre aux marchés libéralisés de tirer parti de leurs avantages comparatifs. Cela a favorisé l’essor de l’extraction minière et pétrolière à forte intensité de capital plutôt que le développement des industries manufacturières à forte intensité de main-d’œuvre.

Alors que l’industrialisation reste l’une des meilleures réponses à l’impérieuse nécessité de créer 12 millions d’emplois par an pour absorber les nouveaux entrants sur le marché du travail, le continent ne pourra plus copier les modèles qui ont déjà fait leurs preuves, dont celui de l’Asie du Sud-est.

Les pays africains sont aujourd’hui confrontés à une plus grande concurrence dans le secteur manufacturier, tant sur les marchés internationaux que nationaux, que d’autres pays ne l’étaient lorsqu’ils se sont engagés sur la voie de l’industrialisation.

D’autre part, les chaînes de valeur mondiales ne sont plus les mêmes qu’au 20è siècle étant donné que les règles du commerce mondial ont changé, évoluant vers plus de restrictions et de régulations.

Le rapport indique cependant que l’Afrique dispose de certains atouts pour s’industrialiser différemment des autres et d’une manière plus durable. Le premier de ces atouts est de profiter de la prise de conscience de l’urgence écologique à l’échelle mondiale pour adopter des modes de production industriels propres et des technologies vertes, en capitalisant sur les abondantes ressources du continent dans le domaine des énergies renouvelables et en maximisant la valeur ajoutée des métaux nécessaires à la transition énergétiques comme le cuivre, le cobalt, ou encore le lithium.

Le continent peut également miser sur la numérisation des processus de production pour augmenter la valeur de l’ensemble de ses matières premières, y compris le pétrole, le gaz, le bois et les produits agricoles.

Le développement des chaînes de valeur régionales est par ailleurs en mesure d’accélérer la transformation industrielle des pays africains. La Zone de libre-échange continentale africaine, qui établira un vaste marché commun de 1,3 milliard de consommateurs, offre une opportunité unique pour promouvoir ces chaînes de valeur régionales. L’Afrique est en effet en train de devenir le premier marché de consommateurs au monde, avec une population qui passera de 1,2 milliard de personnes aujourd’hui à 2,5 milliards en 2050.

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Parlons-en : Viande cultivée, viande artificielle, viande sans animaux ! https://loeilducontinent.com/parlons-en-viande-cultivee-viande-artificielle-viande-sans-animaux/ https://loeilducontinent.com/parlons-en-viande-cultivee-viande-artificielle-viande-sans-animaux/#respond Fri, 19 May 2023 11:21:28 +0000 https://loeilducontinent.com/?p=3496 C’est une nouvelle ère pour l’industrie agroalimentaire qui a été annoncée en décembre 2020 depuis Singapour, premier pays au monde à autoriser la commercialisation de la viande cultivée en laboratoire. La startup américaine Eat Just, détentrice de la licence, pourra ainsi commercialiser des morceaux de poulet (Nuggets) à base de viande de volaille développée in […]

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C’est une nouvelle ère pour l’industrie agroalimentaire qui a été annoncée en décembre 2020 depuis Singapour, premier pays au monde à autoriser la commercialisation de la viande cultivée en laboratoire.

La startup américaine Eat Just, détentrice de la licence, pourra ainsi commercialiser des morceaux de poulet (Nuggets) à base de viande de volaille développée in vitro. Un produit carné très spécial qui marquera, selon ses promoteurs, une véritable révolution alimentaire.

Aleph, une startup israélienne, lui a emboîté le pas en signant un contrat avec à l’une des plus grandes sociétés agroalimentaires du Brésil “BRF S.A” pour la production de cette viande dite artificielle, rapporte le 26 janvier 2022 BAB, magazine intelligent de l’agence marocaine de presse.

Quoique qualifiée de “révolutionnaire”, la viande “fabriquée” in vitro repose sur une technique des plus simples, utilisée en bio-ingénierie dès le début du 20ème siècle, à savoir la culture cellulaire.

Le principe consiste en le développement ex nihilo de cellules musculaires dans un environnement similaire à celui du corps de l’animal. Cela permet de produire de la viande parfaitement consommable sans avoir à élever ni à abattre des animaux.

Après un prélèvement par biopsie de cellules souches sur le tissu musculaire de la bête (vache, bœuf, poulet…), on les place dans des cuves riches en nutriments nécessaires à leur croissance. Des cellules de graisse et de tissus conjonctifs sont ensuite ajoutées pour former de la viande.

Résultat: un steak qui reproduit à l’identique le goût, l’odeur et la couleur de la viande réelle.

Selon la startup spécialisée Mosa Meat, plus de 9.000 kg de viande cultivée peuvent être produites à partir d’un petit échantillon du tissu musculaire d’une vache.

Un parcours jalonné de défis techniques

Ceci dit, obtenir une lamelle de viande développée en laboratoire n’est pas une sinécure. C’est, en effet, un parcours jalonné de défis techniques.

Le premier de ces défis se rapporte à la mise à disposition de bioréacteurs, c’est-à-dire des cuves ultrasophistiquées d’une capacité allant jusqu’à 25 mille litres chacune, afin de créer un environnement favorable à la croissance des cellules souches. Chaque cuve produit des quantités pouvant nourrir jusqu’à 10 mille personnes. Imaginez donc combien faut-il de bioréacteurs si jamais la transition de la viande “conventionnelle” à celle artificielle est réalisée!

La deuxième problématique est relative à l’utilisation du sérum de veau fœtal, obtenu à partir du sang du fœtus après l’abattage d’une vache enceinte, pour fournir un milieu de culture optimal. Cette méthode pose problème parce qu’elle nécessite un grand nombre de vaux pour pouvoir passer à une production à grande échelle, en plus des réserves qu’elle susciterait dans les milieux des végans et chez certaines communautés religieuses.

“Propre”, “durable”, “respectueuse des droits des animaux”… Les partisans de cette technologie ne tarissent pas d’éloges à son égard et la présentent même comme la viande de demain.

Du côté des consommateurs, et faisant abstraction des réticences d’ordre religieux ou éthique qui pourraient surgir à l’encontre d’un tel produit, le succès ou non de la viande artificielle est tributaire de trois critères essentiels: l’hygiène, le prix et le goût.

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Industries créatives: Netflix avance prudemment dans la diversification de ses revenus https://loeilducontinent.com/industries-creatives-netflix-avance-prudemment-dans-la-diversification-de-ses-revenus/ https://loeilducontinent.com/industries-creatives-netflix-avance-prudemment-dans-la-diversification-de-ses-revenus/#respond Thu, 20 Apr 2023 15:02:57 +0000 https://loeilducontinent.com/?p=2937 Netflix, qui compte désormais 232,5 millions d’abonnés, a entrepris de convaincre le marché que sa transition vers des abonnements plus variés et plus finement calibrés sera porteuse sur le long terme. Pour le premier trimestre, le vétéran du streaming a publié mardi 18 avril des résultats sans grosse surprise avec un chiffre d’affaires en légère […]

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Netflix, qui compte désormais 232,5 millions d’abonnés, a entrepris de convaincre le marché que sa transition vers des abonnements plus variés et plus finement calibrés sera porteuse sur le long terme. Pour le premier trimestre, le vétéran du streaming a publié mardi 18 avril des résultats sans grosse surprise avec un chiffre d’affaires en légère hausse sur un an, à 8,16 milliards de dollars, et un bénéfice net de 1,3 milliard d’USD (-18%).

Ces chiffres “assez tièdes ne prouvent pas que l’entreprise va être capable de revitaliser ses activités avec la publicité et le partage de mots de passe payant”, a réagi Paul Verna, analyste d’Insider Intelligence. Il a aussi noté que la plateforme a gagné moins d’abonnés qu’attendu par le marché pendant les trois premiers mois de l’année – 1,75 million au lieu de 2,2 millions.

Après l’euphorie de la pandémie pour les plateformes numériques, Netflix a connu une année 2022 très difficile, poussant les dirigeants de l’entreprise à se concentrer plus sur la diversification des sources de revenus que sur la croissance des utilisateurs. Ils ont ainsi lancé en novembre un nouvel abonnement moins cher, avec publicité. “L’intérêt pour cette nouvelle formule dépasse nos attentes”, a indiqué Netflix dans son communiqué de résultats, “et nous observons que très peu d’abonnés existants basculent” vers cette offre moins coûteuse.

“Obstacles”

Surtout, le groupe californien a constaté que l’abonnement avec publicité lui rapporte plus aux États-Unis que l’abonnement standard. Mais “il semble que la mise en place est très lente”, a commenté Jamie Lumley, analyste chez Third Bridge. “Nos experts tablent sur 10 à 20 millions d’abonnements avec publicité souscrits par an, au lieu de l’ambition initiale de 40 millions”. La plateforme veut en outre obliger les utilisateurs à payer pour ajouter des profils à leur compte, au lieu de partager gratuitement leur mot de passe. Cette nouvelle approche a pris un peu de retard – elle ne va arriver que ce trimestre dans la plupart des pays, dont les États-Unis.

Mais les tests et déploiements en Amérique latine et plus récemment au Canada sont concluants, d’après Greg Peters, le co-directeur général de la société. “Au début, il y a des annulations. Et puis les personnes qui se servaient d’identifiants empruntés créent leurs propres comptes et ajoutent des profils, et nous regagnons du terrain en termes d’abonnements et de revenus”, a-t-il assuré lors d’une conférence aux analystes. Au final, les deux initiatives “font face à des obstacles et vont prendre du temps à déployer à grande échelle”, a regretté Paul Verna.

La fin des DVD

Insider Intelligence estime que Netflix va générer 770 millions d’USD de recettes publicitaires aux États-Unis cette année, et plus d’un milliard en 2024. La plateforme Disney+ a aussi ajouté une nouvelle formule avec de la pub en fin d’année. Mais selon le cabinet d’études, la concurrence se joue aussi, et surtout, avec d’autres services de divertissement.

En mars, le cabinet a prédit qu’en 2024 les adultes américains utilisateurs de TikTok y passeront plus de 58 minutes par jour en moyenne, juste derrière Netflix (62 minutes), et loin devant YouTube (48,7 minutes).

Les analystes ont aussi évoqué le phénomène du “second écran” : “les spectateurs sont souvent sur TikTok pendant que Netflix joue en fond. Les annonceurs qui envisagent d’acheter de la pub sur Netflix doivent savoir que certains spectateurs risquent d’être distraits au point d’abandonner leur programme de streaming”, ont-ils souligné.

Spencer Neumann, le directeur financier de l’entreprise, avait indiqué en janvier espérer que la publicité allait rapidement représenter 10% du chiffre d’affaires pour commencer, et “bien plus ensuite”.

Netflix a par ailleurs annoncé mardi 18 avril mettre fin d’ici septembre à son service historique de location de DVD par courrier lancé il y a 25 ans. “Notre but a toujours été de fournir le meilleur service à nos membres mais c’est devenu très compliqué avec la diminution de cette activité”, a expliqué la société.

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Pêche : le Cameroun s’achemine vers une hausse de la production de poissons au 2e trimestre 2023 https://loeilducontinent.com/peche-le-cameroun-sachemine-vers-une-hausse-de-la-production-de-poissons-au-2e-trimestre-2023/ https://loeilducontinent.com/peche-le-cameroun-sachemine-vers-une-hausse-de-la-production-de-poissons-au-2e-trimestre-2023/#respond Mon, 17 Apr 2023 15:41:40 +0000 https://loeilducontinent.com/?p=2856 Les résultats de l’enquête de conjoncture réalisée par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) auprès des chefs d’entreprises de la zone Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, Guinée Équatoriale, RCA) projettent un regain de l’activité économique au deuxième trimestre 2023. Au Cameroun, les résultats de la pêche et de l’aquaculture devraient être prometteurs. En […]

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Les résultats de l’enquête de conjoncture réalisée par la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) auprès des chefs d’entreprises de la zone Cemac (Cameroun, Gabon, Congo, Tchad, Guinée Équatoriale, RCA) projettent un regain de l’activité économique au deuxième trimestre 2023.

Au Cameroun, les résultats de la pêche et de l’aquaculture devraient être prometteurs. En effet, la Beac projette une hausse de la production halieutique dans le pays dynamisée par le tarissement des rivières, sous l’effet de la sécheresse. Cette embellie sera plus perceptible dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Le niveau réduit des eaux associé à l’intensification de l’ensoleillement favoriseraient l’afflux des poissons vers la surface et faciliteraient leur capture », note la banque centrale.

Selon la plateforme “Investir au Cameroun”, cette hausse de l’activité pourrait contribuer à garantir l’approvisionnement du marché dans un contexte d’inflation généralisée des produits importés. Selon l’Institut national de la statistique (INS), les prix du poisson congelé ont connu une hausse de 14,4% en 2022.

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Marché mondial du médicament : l’Afrique vaut 15 mille milliards FCFA https://loeilducontinent.com/marche-mondial-du-medicament-lafrique-vaut-15-mille-milliards-fcfa/ https://loeilducontinent.com/marche-mondial-du-medicament-lafrique-vaut-15-mille-milliards-fcfa/#respond Thu, 13 Apr 2023 16:19:50 +0000 https://loeilducontinent.com/?p=2810 Aujourd’hui encore seuls l’Afrique du Sud et des pays du Maghreb comme la Tunisie, le Maroc et l’Algérie se démarquent de la dépendance pharmaceutique qu’on connait au reste de l’Afrique. Là-bas, 80% de la consommation des médicaments sont produits au niveau local, a indiqué jeudi lors d’une conférence de presse Dr Assane Diop, représentant l’intersyndicale […]

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Aujourd’hui encore seuls l’Afrique du Sud et des pays du Maghreb comme la Tunisie, le Maroc et l’Algérie se démarquent de la dépendance pharmaceutique qu’on connait au reste de l’Afrique. Là-bas, 80% de la consommation des médicaments sont produits au niveau local, a indiqué jeudi lors d’une conférence de presse Dr Assane Diop, représentant l’intersyndicale des pharmaciens d’Afrique au Forum pharmaceutique international prévu à Dakar du 1er au 4 juin prochains. L’édition de cette année, la 22ème, est axée autour du thème : « souveraineté pharmaceutique pour l’Afrique : défis et opportunités ».

Selon Dr Diop, les pays d’Afrique subsaharienne francophone affichent un niveau de production très faible et par conséquent dépendent à 95% de la production de firmes étrangères d’Europe, d’Asie et d’Amérique. « En 2021, le marché du médicament mondial se chiffrait à 1530 milliards de dollar et la consommation de l’Afrique ne représentait que 25 milliards de dollar, soit 15 mille milliards FCFA », a-t-il indiqué.

Il estime donc que l’impact de la production locale sur la balance commerciale mondiale fait partie des opportunités à saisir pour l’Afrique.

Le rendez-vous de Dakar est considéré comme un pas vers la consolidation de la mise en œuvre de la stratégie africaine de développement de l’industrie pharmaceutique au regard des effets de la pandémie de Covid-19.  Car d’après Dr Mbaye Aw du comité d’organisation, il s’agira d’identifier et de relever les obstacles à une production locale de médicaments de qualité et accessibles à tous et ainsi viser la souveraineté pharmaceutique en Afrique.

Quelques 25 pays d’Afrique seront représentés à ce forum qui réunira un millier de participants, dont des sommités des universités d’Afrique (enseignants et chercheurs), des règlementaires, des biologistes, des industriels, des grossistes-répartiteurs, des Ong, des partenaires techniques et financiers, des officinaux, des étudiants venant d’Afrique, d’Asie, d’Europe et d’Amérique.   

Au Sénégal, pour encourager les investissements, l’accès à l’énergie, au foncier et l’exonération fiscale sont autant de facilités qu’offre l’Etat aux investisseurs privés et étrangers pour que l’offre de produit soit accessible financièrement aux populations, a pour sa part souligné Dr Aboubakry Sarr, conseiller technique du ministre de la Santé et de l’Action sociale.

Lancé par le Conseil africain des ministres de la santé en 1999, le Forum Pharmaceutique International (Fpi) s’est tenu pour la première fois en 2000 au Bénin. Depuis cette date, il a lieu chaque année dans un pays africain.

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Le Sénégal souhaiterait acheter plus d’équipement militaire à la France https://loeilducontinent.com/le-senegal-souhaiterait-acheter-plus-dequipement-militaire-a-la-france/ https://loeilducontinent.com/le-senegal-souhaiterait-acheter-plus-dequipement-militaire-a-la-france/#respond Wed, 22 Feb 2023 10:01:22 +0000 https://loeilducontinent.com/?p=2703 Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a terminé sa tournée africaine. Après Abidjan lundi, il était à Dakar mardi pour 21 février rencontrer son homologue sénégalais ainsi que le président Macky Sall. C’était la première visite du ministre des armées à Dakar depuis sa nomination en mai dernier. L’occasion pour lui de prendre des […]

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Le ministre français des Armées Sébastien Lecornu a terminé sa tournée africaine. Après Abidjan lundi, il était à Dakar mardi pour 21 février rencontrer son homologue sénégalais ainsi que le président Macky Sall.

C’était la première visite du ministre des armées à Dakar depuis sa nomination en mai dernier. L’occasion pour lui de prendre des contacts avec les officiels ainsi que des généraux sénégalais. Sébastien Lecornu a également rencontré les éléments français au Sénégal, un effectif d’environ 450 militaires présents sur le territoire depuis 2011 et qui apportent essentiellement un soutien en formation aux contingents sénégalais.

Malgré la fin des missions Barkhane au Mali et Sabre au Burkina Faso, pas de redéploiement prévu pour ces militaires au Sénégal. Les éléments présents dans le pays resteront focalisés sur leur mission de coopération sans prendre part aux opérations militaires. Selon le ministre, il n’y a pas de demande des autorités sénégalaises dans ce sens.

Les échanges ont aussi porté sur la menace terroriste au Sahel tout proche et la sécurisation de la frontière avec le Mali. Sur ce volet, les Sénégalais souhaitent acheter du matériel aux Français : munitions, radars, équipement optronique… Mais ils ont confié au ministre des Armées se sentir parfois boudés par l’industrie de l’armement française, qui leur préfère des plus gros clients au Moyen-Orient et en Asie.

« Je veux qu’on corrige cela », affirme Sébastien Lecornu, qui promet de faire remonter le message côté français.

Et dès mars, les pays africains pourront se fournir lors d’un mini-salon de l’armement organisé à Abidjan.

                                                                                                                                       (Avec rfi.fr)

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Production de bois : Le Gabon, leader dans la transformation du bois en Afrique centrale https://loeilducontinent.com/production-de-bois-le-gabon-leader-dans-la-transformation-du-bois-en-afrique-centrale/ https://loeilducontinent.com/production-de-bois-le-gabon-leader-dans-la-transformation-du-bois-en-afrique-centrale/#respond Tue, 22 Nov 2022 09:11:30 +0000 https://loeilducontinent.com/?p=1554 Selon le rapport de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC),  sur l’indice composite des cours des produits de base (ICPPB) au 2ème trimestre 2022, le Gabon occupe la place de leader dans la zone CEMAC. Celui-ci transforme jusqu’à 69% de son bois dont seulement 31% de la production est expédiée vers le marché […]

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Selon le rapport de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC),  sur l’indice composite des cours des produits de base (ICPPB) au 2ème trimestre 2022, le Gabon occupe la place de leader dans la zone CEMAC. Celui-ci transforme jusqu’à 69% de son bois dont seulement 31% de la production est expédiée vers le marché international.  Ce qui fait la force de ce pays dans ce segment, selon la Banque centrale, c’est le fait que le Gabon a su profiter de l’industrialisation de sa filière bois en interdisant les exportations de grumes en 2010.

Cette prise de décision en 2010 s’est suivie d’une perte de 75 milliards FCFA de recette du pays. Mais grâce aux mesures d’accompagnement, le Gabon a pu doubler les coupes en seulement 10 ans et, selon les notes du ministère de l’Economie, l’activité des industries gabonaises du bois a crû de 5,3% au terme du 2nd trimestre 2022 lui donnant ainsi la majorité sur les pays de la zone CEMAC.

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