Ce mardi 25 avril s’est tenu à Bercy la première réunion ministérielle France-Cemac depuis 2021. L’ensemble des ministres des Finances de la zone monétaire, les gouverneurs et responsables d’institutions de la Cemac étaient présents. Les représentants français également, souligne Rfi.
La réunion a permis de faire le point et de relancer les discussions sur le plan financier dans un contexte post-Covid. Malgré des situations économiques très diverses entre ses pays membres et avec une inflation à 4,6% en 2022 et un taux de croissance de 3,5%, la zone Cemac a su résister aux différents chocs. Cependant, les défis restent nombreux : endettement, développement des infrastructures, industrialisation, changement climatique.
La question des financements pour le déploiement de projets intégrateurs régionaux et plus largement le développement des États a été posée. Dans ce domaine, Bruno Le Maire a défendu les différentes initiatives lancées ou soutenues par la France, notamment la restructuration des institutions financières internationales et des banques de développement.
Autres pistes avancées : la meilleure mobilisation des Droits de tirages spéciaux ou encore l’accroissement de l’investissement du secteur privé…
Les ministres ont souligné la nécessité de mobiliser de nouvelles sources de financement auprès de la communauté internationale et du secteur privé. Les ministres de la Cemac ont également évoqué les difficultés de leurs finances publiques dans le contexte économique mondial. Jean-Baptiste Ondaye, ministre congolais de l’Économie, président du comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique central a rapporté les questionnements sur ce sujet.
Dans un communiqué publié mardi soir, Bercy affirme que les participants « ont souligné que l’intégration régionale de la CEMAC et sa coopération monétaire avec la France (…) contribuent également à renforcer les économies de la sous-région et à les préserver en partie de l’inflation. ».
Monnaie numérique, lutte contre le blanchiment d’argent et contre le financement du terrorisme, diversification des économies, reconstitution d’une épargne financière et réforme des subventions pour dégager des marges de manœuvre budgétaires ont par ailleurs été discutés. La réflexion se poursuivra en juin prochain lors du sommet pour un nouveau pacte financier.