Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a tenu ce samedi 13 juillet, une conférence de presse marquant ses 100 jours à la tête du pays. A l’occasion,
il a réitéré l’engagement du Sénégal à renégocier les contrats du secteur extractif. Il a reconnu que certains contrats déjà signés rendent la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale plus complexe, mais il a également souligné que des opportunités de renégociation existent et doivent être saisies.
Selon le site Africapetromine, Mr Faye a rappelé les efforts historiques pour promouvoir le bassin sédimentaire sénégalais, tout en saluant les efforts de ceux qui ont contribué à son développement. Il a insisté sur le fait que les futures négociations doivent viser un bénéfice mutuel entre les compagnies et l’État sénégalais, sans concessions.
« Nous devons revoir ce qui peut être renégocié, en particulier durant la phase de production, pour éviter la malédiction du pétrole. Les revenus doivent être investis dans des secteurs porteurs de l’économie tels que l’agriculture, la santé et la pêche, afin d’éviter le syndrome hollandais, » a-t-il déclaré.
Le Président a cité l’exemple du Mali, qui a réussi à renégocier des contrats miniers malgré des clauses de stabilisation, et il a exprimé sa conviction que le Sénégal peut faire de même.
Il a précisé que deux audits sont en cours : un audit des coûts pour vérifier la conformité des dépenses des entreprises et un audit des contrats pour s’assurer du respect des procédures de signature. Les résultats de ces audits, réalisés par des cabinets reconnus internationalement, orienteront les discussions futures.
Enfin, il a mentionné que l’audit des coûts du projet Sangomar exploité par Woodside a révélé des anomalies contestées par l’État du Sénégal, et que des discussions sont en cours. Pour le projet GTA, les audits sont en cours et les résultats seront bientôt disponibles.
Le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye a conclu ses propos en affirmant que toutes les opportunités de renégociation seront exploitées pour augmenter la part du Sénégal dans le partage des revenus, soulignant que l’expertise sénégalaise sera essentielle dans ce processus.