C’était là une étape essentielle pour permettre son retour en Côte d’Ivoire. Le tambour parleur a été consolidé dans sa partie basse, là où les insectes xylophages avaient fait le plus de dégâts.
Ces travaux de consolidation ont été entrepris à l’aide d’une résine. Celle-ci a été « imprégnée à l’intérieur des zones les plus faibles » et elle « permet » au « bois de retrouver une certaine densité, une solidité », explique Nathalie Richard, responsable du pôle conservation-restauration au musée du quai Branly à Paris, qui se dit très satisfaite du rendu final.
« On a utilisé une résine capable de rentrer profondément à l’intérieur du bois, mais qui ne devait pas faire de brillance, ni saturer, ni foncer la couleur du bois. À ce titre, on peut dire que le traitement est un succès : la solidité est récupérée à certains niveaux et l’aspect n’a pas été modifié », s’est-elle réjouie. Deux collages au niveau de la panthère ont également été réalisés.
« Préserver l’objet le plus possible au cours des manipulations »
Le Djidji Ayôkwé va maintenant être placé sur un socle. « L’idée, c’est de préserver l’objet le plus possible au cours des manipulations », indique Nathalie Richard qui décrit l’opération bientôt entreprise : « Le tambour va être sur un support qui lui permet de rester dans son alignement. Un grand socle en acier est construit de manière à le prendre comme sur un berceau. Et ce grand socle va être fixé sur une plateforme qui permettra de manipuler l’objet sans avoir à le transférer sur des plateformes provisoires à chaque fois qu’on voudra le changer de lieu ».
Ce soclage devrait nécessiter une petite semaine de travail. Le tambour sera ensuite placé dans une caisse spécialement construite pour accueillir cet objet massif, long de 3,31 m et qui pèse 430 kg.
Avec rfi.fr