C’est du jamais-vu depuis 40 ans. Quelque 1 100 membres de la NewsGuild, le syndicat qui représente 1 450 employés au sein du New York Times, ont cessé leur travail pour 24 heures. Des mois de négociations ont précédé ce conflit qui porte notamment sur les rémunérations, l’un des principaux points de friction était le refus de la direction d’augmenter les salaires face à l’inflation galopante.
Accusée de manquer de bonne foi par les syndicats, la direction refuse, selon eux, de partager les gains de l’entreprise avec ses employés. De son côté, Meredith Kopit Levien, directrice générale du quotidien, se dit déçue par cette grève.
Crise
Le différend intervient alors que la pression monte dans les médias outre-atlantique. La chaîne d’information CNN s’apprête à licencier 400 employés, AMC Networks réduit ses effectifs de 20%, soit 350 personnes, l’éditeur du quotidien USA Today se sépare de 200 journalistes. Des centaines de licenciements… En cause : l’inflation galopante et les craintes d’une récession qui poussent lecteurs comme publicitaires à réduire leurs dépenses. Si 2022 est en passe de devenir l’une des pires années boursières dans l’histoire des médias américains, le bout du tunnel n’est pas encore en vue pour 2023.
Avec rfi.fr