Pendant que la 9ème Conférence mondiale de l’ITIE, ouvert à Dakar mercredi 13 juin, bat son plein, la société civile africaine a fini de battre le rappel des troupes à Saly Portugal (Mbour, Thiès) autour de sa 8èmeConférence Afrique de Publiez Ce Que Vous Payez, tenue du 8 au 10 juin passé. Une rencontre qui a mobilisé toutes les zones géographiques du continent avec plus de 200 délégués.
Une tribune choisie par le Président de la Coalition Publiez Ce Que Vous Payez Sénégal, Dr Pape Fara Diallo, pour alerter sur la nécessité de travailler avec les Etats pour imposer une « transition énergique juste et équitable », aux pays occidentaux, avec une meilleure gouvernance des minéraux de transition dont regorge l’Afrique.
« Il y a une ruée vers l’Afrique parce que plus de 30% des réserves mondiales de ressources minérales se trouvent dans le continent. Parmi ces ressources minérales, il y a les minéraux de transition qui font courir tous les pays développés. Ils ont besoins de l’uranium. C’est ce type de paradoxes que cette conférence Afrique de Publiez Ce Que Vous Payez veut corriger », a-t-il rapporté dans un entretien accordé à Africapetromine.
Selon lui, l’erreur que les Africains ne devraient pas commettre, c’est d’avoir des ressources aussi stratégiques que les minerais de transition et continuer à signer les mêmes types de contrats qu’on avait l’habitude de signer avec les multinationales. « Elles viennent exploiter les ressources. Les communautés n’en bénéficient pas comme il se doit. D’ailleurs, dans certains pays, ces multinationales créent les conditions du chaos pour exploiter ces ressources qui passent sous le nez de nos états. Pour éviter cela il faut que la société civile africaine puisse mener le plaidoyer en travaillant avec les états », alerte Dr Diallo.
Poursuivant, il fait remarquer que les occidentaux viennent pomper les ressources du continent africain pour assurer leur transition. « Ils ont exploité leur charbon, leur pétrole, leur gaz pour construire leurs pays et assurer leur développement. C’est pourquoi nous avons voulu faire comprendre au monde entier que nous sommes d’accord pour une transition énergique mais, il faut qu’elle soit juste et équitable afin que les intérêts des pays africains soient préservés, notamment ceux des communautés impactées.
Par ailleurs, rapporte-t-il, la société civile africaine a profité de sa rencontre pour lancer un message fort visant une « transition énergique juste et équitable ». « L’Afrique est le continent qui pollue le moins. C’est moins de 3% d’émission de gaz à effet de serre. Si on applique le principe de « pollueurs-payeurs », ce sont les principaux pollueurs qui devraient contribuer le plus, au fonds pour la mitigation des impacts », plaide-t-il.