C’est entre 100 et 200 millions de dollars que le Gabon cherche dans le marché obligataire pour financer la construction de centrales hydroélectriques.
Rappelant que le Gabon est classé deuxième pays le plus boisé du monde, le chef du Fonds souverain du Gabon, Akim Daouda, a déclaré que le Gabon et son son fonds souverain « se concentreront d’abord sur la vente de 90 millions de crédits carbones basés sur les émissions absorbées par ses arbres. Il peut également attendre de meilleures conditions de marché ».
Quand les autorités gabonaise vont-elles solliciter le marché obligataire ? « L’opération sera faite au moment opportun », a dit Akim Daouda qui ajoute que « vu les marchés ces jours-ci, ce n’est peut-être pas le bon moment pour lever des fonds ».
Toutefois, il n’y a pas de péril en la demeure pour le chef du Fonds souverain du Gabon en évoquant « le ralentissement des ventes d’obligations vertes aux gouvernements en 2022, après une croissance exponentielle ces dernières années ».
Pour rappel, dans son programme national de transition énergétique, le Gabon a mis en place cinq programmes phares, à savoir : la transition vers l’énergie hydroélectrique, l’extension des centrales de type thermique à l’instar de celle d’Alenakiri ou des centrales électriques à gaz comme celle du Cap Lopez, le déploiement des panneaux solaires, le lancement d’un programme intégré d’alimentation en eau potable et d’assainissement, la mise en service de châteaux d’eau et de stations de traitement.
Les émissions mondiales ont totalisé 71,4 milliards de dollars cette année, contre 92,3 milliards de dollars en 2021, selon les données compilées par Bloomberg Intelligence. Pourtant, les ventes de cette année sont plus de quatre fois supérieures à celles qui ont été réalisées grâce aux titres en 2018.
Pour rappel, les obligations vertes sont émises pour financer des projets ayant un but climatique. Elles financent des projets pour la protection du climat, la préservation des ressources naturelles, le maintien de la biodiversité ou encore la prévention et la diminution de la pollution. Il existe aussi, dans cette classe d’actifs, des obligations sociales. Celles-ci ont pour but de financer des besoins de base, tels que l’emploi, les soins de santé ou les besoins des populations.