En Centrafrique, les utilisateurs de téléphones doivent désormais payer 7 % de plus sur leurs communications et leurs données mobiles. Une hausse liée à la nouvelle taxation inscrite dans la loi des finances 2023.
Le gouvernement centrafricain cherche à renflouer ses caisses avec de nouvelles recettes fiscales, mais les usagers se plaignent déjà de cette mesure, qui arrive en plein contexte inflationniste.
À l’entrée du complexe sportif Barthélemy Boganda de Bangui, Roméo discute avec un vendeur de crédit. Il découvre cette nouvelle taxe alors qu’il est sur le point de recharger ses comptes : « Ça, je n’accepte même pas puisque le revenu dont nous disposons n’y suffit même pas. Le coût même de la vie est très élevé. S’il y a lieu que le gouvernement puisse retirer cette décision, ce serait encore mieux, malgré le fait qu’avec le carburant, on a acheté les 50% qui est en train de nous mettre par terre. Et on vient encore de nous demander de cotiser ! Mais, finalement, qu’est-ce que l’État veut ? »
Désormais, une taxe de 7% est fixée sur les forfaits de connexion internet, les appels téléphoniques et les SMS. À titre d’exemple, le gigaoctet de données mobiles est passé de 2 500 à 2 650 francs CFA [3,85 euros à 4,04 euros, Ndlr] chez Orange.
Épiphanie ne se retrouve plus dans ses calculs, car tout est cher en ce moment dans le pays : « Et le transport a augmenté et les denrées de première nécessité, et les denrées alimentaires, et maintenant les coûts de connexion. Finalement, nous, on ne comprend plus rien. Le gouvernement doit mettre en place des politiques, des stratégies. Il doit discuter avec ses partenaires. Il doit essayer de resserrer les liens avec ses partenaires pour pouvoir aider la population. »
En manque de ressources budgétaires, le gouvernement a décidé d’augmenter plusieurs taxes et prélèvements cette année.
Avec rfi.fr