Selon le communiqué publié par le ministre de la Communication Serge Djorie, un aéronef a largué des explosifs peu avant 3h du matin sur la ville de Bossangoa, ciblant le campement militaire et l’ancienne usine de coton, avant de repartir vers le nord et de traverser la frontière.
La « cellule coton » abrite depuis des années des forces militaires : Français de Sangaris, casques bleus de la Minusca ; puis Forces armées centrafricaines (Faca) et paramilitaires de Wagner depuis la reprise de la ville des mains de la rébellion CPC en février 2021. Ils en ont fait une base importante pour les régions nord et ouest du pays.
Des dégâts matériels, mais pas de victimes
Des témoins sur place ont confirmé deux passages en pleine nuit d’un aéronef non identifié, suivis d’intenses détonations en provenance du camp. Des tirs à l’arme lourde et à l’arme légère ont été entendus jusqu’à l’aube. Des projectiles ont été retrouvés dans l’ancienne usine, sur le terrain de football attenant, et dans la concession voisine, du directeur des Eaux et Forêts.
Aucune victime n’est à déplorer. Le communiqué du gouvernement confirme que d’importants dégâts matériels ont été constatés. Il ajoute qu’une enquête a été ouverte. Le gouvernement dénonce « un acte ignoble perpétré par les ennemis de la paix et qui ne restera pas impuni ».
De source locale, la ville de Bossangoa n’avait pas connu d’alerte sécuritaire ces derniers mois. Joint ce lundi, un cadre du groupe armé CPC, qui opère dans la région, a nié tout lien avec cette attaque.
Avec rfi.fr