Le gouvernement burkinabè a cédé les actifs de l’Etat du gisement de manganèse de Tambao et la mine d’or de Inata à la société turque, Afro Turk. Le montant de cette cession est de 30 milliards de FCFA dont 28 milliards pour Tambao, a constaté le mensuel d’analyse panafricain Afrimag.
Les réserves de Tambao sont estimées à 55 millions de tonnes et 2 milliards de FCFA pour Inata qui a un potentiel de 1,85 million d’onces.
L’acte de cession est intervenu le 25 avril 2023 à l’issue d’une cérémonie de signature du contrat entre d’une part, Simon Pierre Boussim, ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, assisté de son homologue de l’Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, et d’autre part, Savas Balcik, PDG d’Afro Turc.
Par cet acte, le gouvernement burkinabè donne suite à la décision prise en Conseil des ministres, mercredi 01 mars 2023, autorisant ces cessions à la société turque qui va désormais opérer au Burkina Faso avec les dénominations Afro Turk Tambao et Afro Turk Inata.
Afro Turk doit construire des bases militaires sur ses sites
Au cours de la cérémonie de signature de ces contrats de cession qui prennent en compte le volet sécuritaire, les deux sites étant dans des zones à fort défi sécuritaire, le ministre Simon Pierre Boussim n’a pas manqué de souligner que les deux sociétés ne sont pas, pour autant, autorisées à l’exploitation.
«Il faut au préalable qu’elles déposent une demande de permis d’exploitation conformément au code minier. Et à l’issue de cette étape, le gouvernement avisera et donnera certainement un permis d’exploitation», a insisté, Simon-Pierre Boussim. Selon toujours le ministre, une mine en exploitation profite à l’économie burkinabè à plusieurs titres notamment des recettes budgétaires, des recettes pour la collectivité, de l’emploi, etc.
Sur la question de la sécurisation, il a précisé qu’il a été demandé à ces sociétés de construire des bases militaires pour les forces de défenses et de sécurité dans ces sites miniers. «C’est une façon de contribuer à la résolution de la crise que nous vivons parce que nous estimons que ces sociétés ont des compétences pour nous aider, car elles sont aguerries dans l’exploitation de minerai dans d’autres pays», a-t-il conclu tout en les invitant à respecter les termes contractuels.
Afro Turk qui appartient à l’État turc est dans l’exploitation des ressources extractives depuis 1938.