La Banque mondiale a invité la société civile et le secteur privé sénégalais, mardi, à Dakar, à un atelier de sensibilisation destiné à mieux leur faire comprendre les règles de passation des marchés publics qu’elle finance au Sénégal.
“Nous avons au Sénégal un portefeuille de plus de 3 milliards de dollars, dont [une partie] passe par les marchés publics. C’est pour cela qu’on a souhaité avoir cet échange avec le secteur privé, afin qu’il puisse disposer de plus d’informations relatives à l’accès à ces marchés publics”, a expliqué Laurent Mehdi Brito, le coordonnateur du service chargé de la passation des marchés au bureau de la Banque mondiale à Dakar.
Le but de l’atelier est de montrer au secteur privé local les opportunités et les erreurs à éviter par les soumissionnaires.
“Nous allons parler au secteur privé et aux organisations de la société civile de la manière dont ils peuvent accéder aux marchés et aux sources d’information”, a dit Laurent Mehdi Brito.
L’atelier sert à présenter aux entreprises sénégalaises les méthodes de présentation des bonnes offres, afin qu’elles puissent gagner des marchés publics avec les critères de la Banque mondiale et les exécuter, a-t-il précisé.
L’institution financière constate qu’il existe au Sénégal beaucoup d’entreprises défaillantes en matière d’exécution des marchés publics, selon M. Brito.
“La phase d’exécution des contrats est très importante. On constate qu’il y a souvent des contrats qui n’arrivent pas à terme ou qui sont exécutés en retard”, a-t-il souligné, ajoutant qu’il y a de grands marchés pour les entreprises, notamment dans les transports, les routes et les infrastructures.
Les entrepreneurs sénégalais accèdent à ces marchés publics en recourant aux consortiums, a rappelé le fonctionnaire de la Banque mondiale.
Selon lui, il existe même de petits marchés publics de l’institution financière internationale auxquels les petites et moyennes entreprises sénégalaises peuvent accéder.
“On voit que les formulaires ne sont pas souvent bien remplis, et les informations sont quelquefois manquantes ou inexactes, ce qui engendre le rejet des offres. C’est pourquoi nous allons passer en revue les mécanismes et identifier les grandes faiblesses” des entreprises locales, a dit Laurent Mehdi Brito.
Les travaux de l’atelier ont également porté sur les marchés de gré à gré.
“Les marchés de gré à gré font partie des méthodes qui existent”, précise l’expert en passation de marchés de la Banque mondiale, ajoutant qu’ils sont “encadrés” par les règles de l’institution financière.