Au moins 50 personnes ont été tuées dans des attaques qui ont eu lieu le week-end dernier, indique une source proche de la Monusco. En tout, trois fosses communes ont été découvertes : deux dans le village de Nyamamba et une autre dans le village de Mbogi, à environ 30 kilomètres à l’est de Bunia, la capitale provinciale.
Après les attaques, l’alerte a été donnée par des témoins qui en ont informé la mission onusienne. Des patrouilles ont été déployées sur place, indique Ndeye Khady Lo, la porte-parole par intérim de la Monusco jointe par RFI. Et sur ces trois fosses communes, les Forces de la mission de paix de l’ONU ont pu identifier de leurs yeux les victimes : douze femmes et six enfants, les autres étant des hommes.
Ces tueries sont attribuées aux miliciens de la Codeco, un groupe armé issu de la communauté agricole Lendu, active dans cette zone, et qui mène des attaques régulières contre les éleveurs Hema. Selon Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, la milice de plusieurs milliers d’hommes dit protéger la tribu Lendu face à la tribu Hema et à l’armée nationale.
Au moins 195 civils tués depuis début décembre
Depuis le 1er décembre dernier, au moins 195 civils ont été tués dans des assauts qui sont attribués à la Codeco, ainsi qu’au groupe Zaïre.
Les deux villages se trouvent en Ituri, province frontalière de l’Ouganda où des attaques contre des civils par des milices communautaires se produisent de manière répétée, notamment la semaine dernière où des dizaines de civils ont été tués lors d’attaques de divers groupes armés.
La Monusco a indiqué « apporter son soutien au système judiciaire congolais pour » soutenir l’enquête judiciaire ouverte par les autorités congolaises, et « appelle à ce que les responsables (des attaques) soient traduits en justice ».
Avec rfi.fr