Au total, entre quatre et une dizaine de soldats ont été arrêtés par la Direction générale des renseignements militaires depuis vendredi 9 décembre, selon les sources. Parmi eux, un officier supérieur du rang de colonel, des officiers subalternes, ainsi que des hommes de troupes.
Les arrestations se poursuivaient jusqu’à dimanche, selon l’une de ces sources. Tous appartiennent jusqu’ici au Pan Sahel Initiative (PSI), un groupement spécial anti-terroriste de l’armée tchadienne formé par les Américains.
À part les militaires, seulement un civil a été arrêté : Baradine Berdei, un activiste des droits de l’Homme très critique envers le pouvoir et qui a déjà été emprisonné à l’époque d’Idriss Déby père. Des proches assurent qu’il a été arrêté à son domicile à Ndjamena dans la nuit de samedi 10 décembre à dimanche 11 décembre, puis emmené lui aussi aux bureaux de la Direction générale des renseignements militaires, où il est détenu.
« Je lui ai parlé, il a été interrogé sur des soupçons de coup d’État lui aussi », nous a confié un membre de sa famille. Celui-ci qui estime que son arrestation est liée à celui de ces militaires, parmi lesquels il y aurait des proches.
Contactés par RFI, ni le ministre de la Défense nationale ni le porte-parole du gouvernement n’ont voulu s’exprimer sur cette affaire pour le moment. Mais pour un haut responsable tchadien, « à ce stade, il n’y a rien d’alarmant » : il donne pour preuve le départ lundi 12 décembre matin du président de transition pour Washington, où il va participer au sommet États-Unis-Afrique.
Les autorités promettent toutefois de s’exprimer officiellement le moment venu.
Avec rfi.fr