Aucune indication sur le mobile de cette attaque n’a été donnée par les autorités de l’archipel, le plus grand pays à majorité musulmane du monde qui est, depuis des années, en proie à l’activisme islamiste.
L’explosion s’est produite vers 08 h 00 (01 h 00 TU) dans les locaux du poste de police d’Astana Anyar à Bandung, capitale de la province la plus peuplée d’Indonésie, tuant sur le coup l’auteur de l’attentat suicide.
« Un homme a essayé de s’introduire par la force et les policiers ont essayé de l’arrêter », a déclaré le chef de la police de Java Ouest, Suntana.
Un deuxième engin explosif a ensuite été trouvé à proximité et a été déclenché en toute sécurité par les démineurs de la police, selon la même source.
« L’assaillant insistait pour s’approcher de nos agents en brandissant un couteau et soudain une explosion s’est produite », a-t-il décrit.
L’attaque a fait un mort – un policier – et dix blessés dont un civil qui passait par là.
Le code pénal jugé « infidèle »
L’auteur de l’attentat, dont l’identité n’a pas été révélée, a débarqué au commissariat sur une moto bleue, une feuille de papier blanche avec un message collée à son véhicule.
Le message condamnait le code pénal indonésien comme un texte de loi « infidèle » et invitait à faire la guerre aux forces de l’ordre, selon la police.
Didin Khaerudin, un commerçant, se trouvait sur les lieux de l’explosion lorsque celle-ci a eu lieu.
« J’ai entendu une détonation, c’était si fort. J’ai jeté un coup d’œil à l’intérieur du bureau de la police et j’ai vu une épaisse fumée s’échapper », a déclaré Khaeruddin à l’AFP.
L’Indonésie a connu plusieurs attaques terroristes par le passé, notamment celle perpétrée dans l’île touristique de Bali en 2002. Des militants islamistes liés à Al-Qaïda avaient déclenché des bombes dans une boîte de nuit et un bar, tuant plus de 200 personnes.
Avec rfi.fr