Avec sa forme d’aile volante, le nouveau bombardier dévoilé par les États-Unis le vendredi 2 décembre ressemble au B-2 lancé dans les années 80. Mais le B-21 Raider, présenté comme le premier bombardier du 21e siècle, bénéficie de toute l’expérience accumulée depuis au moins quarante ans en matière de furtivité. Selon le secrétaire américain à la Défense, il pourra d’ailleurs pénétrer tous les systèmes de détection et anti-intrusion connus. Ses missions iront de la collecte de renseignement au bombardement stratégique.
Faire face à la Chine et à la Russie
Fabriqué par groupe Northrop Grumman pour l’armée américaine, l’appareil embarque à la fois des armes nucléaires et conventionnelles et même des systèmes qui ne sont pas encore inventés. Quant à son rayon d’action, il est suffisant pour intervenir partout dans le monde sans avoir à le stationner près des théâtres d’opération. Les Américains comptent produire assez d’exemplaires pour faire face à toute situation stratégique. En somme, avec cet avion, les États-Unis souhaitent faire ce qu’ils voudront, où ils voudront, quand ils voudront.
Les essais en vol doivent débuter l’an prochain, pour une mise en service suffisamment rapide pour s’opposer à des puissances comme la Chine ou la Russie. Ces pays sont en avance sur d’autres types d’armes comme les missiles hypersoniques. C’est aussi la raison pour laquelle les États-Unis ont besoin de réaffirmer leur capacité de dissuasion.
Avec rfi.fr