C’est dans le cadre d’une vaste affaire de pots-de-vin que le vice-président du Malawi a été escorté sous bonne garde vendredi matin pour être interrogé par la police. Pendant plusieurs heures, alors que ses partisans s’étaient massés devant l’immeuble de la capitale Lilongwe où se tenait l’interrogatoire, Saulos Chilima a répondu à six chefs d’accusation, après quoi un tribunal l’a libéré sous caution.
L’agence anti-corruption a fait savoir qu’elle l’accusait d’avoir « entre mars et octobre 2021 » perçu 280 000 dollars américains en échange de contrats gouvernementaux pour deux sociétés britanniques appartenant à l’homme d’affaires d’origine malawite Zuneth Sattar. Ce dernier a été arrêté puis libéré sous caution au Royaume-Uni en 2021. Plusieurs dizaines d’anciens ministres et de hauts fonctionnaires sont également mis en cause.
Les pouvoirs du vice-président lui avaient déjà été retirés en juin à l’annonce de l’enquête de l’agence anti-corruption. Le président Lazarus Chakwera, en compagnie de qui il avait été élu en 2020, n’a en effet pas le pouvoir de le limoger, puisque Saulos Chilima est en fonction en vertu d’un mandat électif. Les partisans du vice-président, toutefois, estiment qu’il s’agit de poursuites à caractère politique contre un adversaire.
Avec rfi.fr