En direct à la télévision, Sergueï Choïgou a fini par l’admettre : ses forces vont abandonner Kherson, « pour épargner », explique-t-il, « les vies de nos soldats et de nos civils », explique Léo Vidal-Giraud.
Le ministre russe de la Défense autorise « un repli sur la rive gauche du Dniepr » des forces stationnées à Kherson, sur recommandation de Sergueï Sourovikine, en charge des opérations militaires russes en Ukraine. Le Dniepr est le fleuve qui borde cette capitale régionale. Cible depuis plusieurs mois d’une contre-offensive ukrainienne dans le sud du pays, Kherson est stratégique tant pour la Russie que pour l’Ukraine.
Selon le général Sourovikine, ce retrait permettra non seulement de préserver la vie des soldats russes, mais également celle des habitants de Kherson restés sur place malgré le déroulement des évènements.
Mercredi matin, les drapeaux russes ont été retirés du centre-ville. Autre signe avant-coureur : l’armée russe a entamé ces dernières heures la destruction des ponts reliant la ville à la rive gauche du Dniepr. Or, alors qu’une partie des troupes russes s’est déjà replié sur cette rive, ces ponts apparaissaient comme étant essentiels pour permettre le ravitaillement des soldats russes restés dans la ville.
Avec rfi.fr