Le Sénégal a fait ‘’plusieurs progrès’’ sur les plans économique et social, mais reste moins performant du fait de contraintes auxquelles doivent faire face les collectivités territoriales et le secteur privé, note le rapport diagnostic et de formulation de la stratégie de la phase 2 du Plan Sénégal émergent (PSE).
Le rapport a été présenté, mardi, à l’administration, aux élus locaux, au secteur privé, à la société civile, aux universités, aux centres de recherche et aux partenaires techniques et financiers en vue de sa validation, selon l’Agence de presse sénégalaise.
‘’Nous allons procéder à la validation de la phase diagnostic de la deuxième phase du PSE, qui s’est déroulée entre 2019 et 2023 mais aussi des dix dernières années. Donc, c’est l’occasion de parcourir l’état de mise en œuvre pour mesurer les progrès réalisés mais également les difficultés de la mise en œuvre’’, a expliqué Mouhamadou Bamba Diop, le directeur général de la planification et des politiques économiques du Sénégal.
‘’Durant les dix dernières années, le Sénégal a renoué avec des taux de croissance économique supérieurs à 5 %, voire 6 %, en moyenne. On a pratiquement doublé la croissance économique’’, a souligné M. Diop.
C’est ‘’inédit’’, a-t-il dit en rappelant que le taux de croissance économique tournait autour de 3 % avant 2014.
Pib en croissance moyenne de 5, 8%
Selon les résultats du rapport diagnostic, le produit intérieur brut réel a atteint une croissance moyenne annuelle de 5,8 % sur la période 2014-2023, à la faveur des projets, programmes et réformes mis en œuvre dans l’agriculture, les infrastructures et l’énergie, avec une évolution du revenu par tête de 17,3 % entre 2014 et 2023.
Progression de l’espérance de vie à 68 ans
Sur le plan social, les résultats du diagnostic de la phase 2 du PSE ‘’montrent de réels progrès, en lien avec les efforts continus de l’Etat pour le renforcement du capital humain et l’amélioration du bien-être des populations, notamment avec une progression de l’espérance de vie à 68 ans’’. ‘’Si un enfant est né aujourd’hui au Sénégal, il peut espérer vivre jusqu’à 68 ans’’, a déclaré le directeur général de la planification et des politiques économiques du Sénégal.
Faible implication des collectivités territoriales
Le rapport diagnostic fait cependant état de plusieurs contraintes liées notamment à la faiblesse des ressources dédiées aux collectivités territoriales. ‘’On a trouvé que c’est une difficulté parce que le développement d’abord local, au niveau territoires. Donc, on souhaite, dans les années à venir, faire des pas en avant conformément à l’acte 3 de la décentralisation en matière de territorialisation des politiques publiques en dotant ces collectivités de plus de moyens, pour qu’elles puissent participer convenablement au développement’’, a affirmé M. Diop.
L’investissement privé à la traîne
Une autre contrainte a été soulevée par le rapport : la faible implication du secteur privé dans la création de richesses et des emplois. ‘’Le secteur privé fait certes des efforts à travers l’investissement privé et les exportations. C’est indéniable mais c’est à améliorer’’, estime Mouhamadou Bamba Diop, soulignant que ‘’les pays les plus avancés ont une meilleure et pleine implication du secteur privé’’.
‘’On voudrait donc que les efforts faits par le secteur privé soient renforcés dans les prochaines années, pour qu’il puisse prendre le relais en matière de création de richesses et d’emplois’’, a-t-il-ajouté.