« Manger sain, c’est préserver sa santé ! » Ce leitmotiv trouve toute sa pertinence à l’occasion de la 7ème édition de la Journée internationale de la Sécurité Sanitaire des Aliments (JISSA), célébrée du 16 au 18 juin au Sénégal. Cette rencontre d’envergure, organisée sous l’égide des ministères de la Santé et de l’Agriculture avec l’appui de la FAO et de l’OMS, rappelle l’importance vitale d’une alimentation sûre pour les populations sénégalaises.
Car derrière chaque assiette servie se cache une réalité souvent méconnue : l’insécurité alimentaire tue en silence. Selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Ibrahima Sy, plus de 500 000 décès annuels en Afrique, notamment dus à des maladies diarrhéiques d’origine alimentaire ou hydrique, touchent en priorité les enfants de moins de cinq ans. Sur le plan économique, les aliments insalubres engendrent une perte annuelle estimée à 95 milliards de dollars dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, dont 15 milliards en dépenses médicales. Un constat alarmant qui justifie l’engagement résolu des autorités sénégalaises pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments (SSA).
« La science est notre meilleure arme pour prévenir les risques alimentaires », a martelé le ministre de la Santé et de l’Action sociale à l’ouverture des travaux. Le thème de cette année – « Sécurité sanitaire des aliments : la science en action » – illustre cette volonté d’intégrer la recherche, l’innovation et les analyses de laboratoires dans chaque étape de la chaîne alimentaire, du champ à l’assiette.
Quand la science s’invite dans nos assiettes !
Au Sénégal, des avancées notables ont vu le jour : plans de surveillance des résidus de pesticides sur les fruits et légumes, contrôle de la contamination des viandes rouges et blanches par les salmonelles, et bientôt, un plan spécifique sur la présence d’aflatoxines dans le riz local. Autant d’initiatives soutenues par la FAO, l’Institut Pasteur et les laboratoires nationaux, pour mieux détecter et éliminer les dangers invisibles qui menacent nos aliments.
Mais la bataille pour des aliments sains ne peut être gagnée par l’État seul. Producteurs, transformateurs, distributeurs, restaurateurs et consommateurs doivent aussi jouer leur rôle. « Chacun a sa part de responsabilité pour garantir des denrées de qualité, conformes aux normes du Codex alimentarius », a rappelé le Secrétaire général du Ministère de l’Agriculture, insistant sur l’importance d’une démarche collective, dans l’esprit de l’approche « Une seule santé ».
C’est bien là le défi : ancrer durablement une culture de prévention et de vigilance chez tous les acteurs de la filière alimentaire. Le Sénégal s’y emploie avec sérieux, mais il reste des efforts à faire pour une application plus large des normes internationales, condition sine qua non pour protéger la santé publique et favoriser un commerce agroalimentaire compétitif.
Cette JISSA 2025 sonne donc comme un appel à l’action : « La sécurité des aliments, c’est l’affaire de tous ! » Des choix éclairés du producteur jusqu’aux gestes du consommateur, la science veille – pour que chaque repas soit un moment de plaisir… sans risque pour la santé.
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