L’affaire avait fait grand bruit dans le pays. Les deux députés, Jean-Baptiste Kasekwa et Delly Sesanga, sont les seuls à avoir confirmé publiquement qu’ils touchaient effectivement ces émoluments. Jean-Baptiste Kasekwa de l’Ecidé, le parti de Martin Fayulu a donc été le premier à être auditionné, lundi, par la commission spéciale.
Preuves
Quant au député Delly Sessanga, lui a été convoqué mercredi. Après quatre heures d’audition à huis-clos, Delly Sessanga est sorti souriant. Il a réitéré ses propos, selon lui, basés sur des preuves. « J’ai reconstitué l’ensemble des revenus perçus au titre de cette année, y compris la partie liée à la prise en charge fiscale des élus. Et je peux vous assurer que je suis très serein sur les niveaux atteints », a-t-il déclaré.
L’élu a tenu à rappeler que « la rémunération d’un élu comporte non seulement la partie des émoluments, mais aussi de tous les autres avantages ».
Contestation
La commission devra rendre son rapport et son réquisitoire qui sera ensuite débattu et voté en plénière. Mais les deux députés qui dénoncent un acharnement politique depuis le début de cette affaire, contestent la légitimité de la commission mise en place.
D’après Delly Sesanga, seul le comité des sages de l’Assemblée nationale est compétent pour traiter d’une question disciplinaire. Les deux députés risquent plusieurs mois de suspension avec privation d’émoluments ou d’être contraints à présenter des excuses publiques, selon un membre de ladite commission spéciale.
Avec rfi.fr