La reprise des hostilités entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du M23 préoccupe les autorités françaises.
Dans une déclaration officielle, datée du 26 octobre 2022, la représentante permanente adjointe de la France auprès des Nations unies, Mme Nathalie Broadhurst, a indiqué qu’il est « impératif que les initiatives de paix pour la région produisent des résultats concrets ».
En effet, suite aux combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23) de la semaine dernière, « des civils ont perdu la vie et des populations ont dû se déplacer, de façon massive ».
C’est dans ce contexte que la France, par la voix de sa représentante aux Nations Unies, appelle tous « les groupes armés congolais à participer sans condition au Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation ».
Pour elle, les groupes armés étrangers doivent « déposer immédiatement les armes et réintégrer leur pays d’origine ».
Aussi, afin de protéger les plus vulnérables et d’assurer la justice, elle propose de « désarmer les anciens combattants, ce qui assurera une paix durable ».
Mme Nathalie Broadhurst estime que la guerre, à elle seule, n’est pas la solution pour ramener la paix en République Démocratique du Congo. « Les mesures militaires, seules, ne sauront rétablir la paix. Dans la région, des mécanismes robustes doivent être créés pour la reddition et le rapatriement des anciens membres des groupes armés. Il est donc urgent que le Groupe de contact et de coordination soit opérationnel. Le retour durable des réfugiés et des personnes déplacées par les conflits doit aussi être assuré », croit-elle savoir.
S’adressant à l’envoyé spécial des Nations Unies en RDC, elle soutient que « la lutte contre le trafic de ressources naturelles doit aller de pair avec un développement durable au service des populations ».
Car l’exploitation illégale de ressources naturelles continue, selon elle, « de financer les activités des groupes armés ».
« Cette richesse naturelle doit au contraire être un facteur de développement. Pour cela, le commerce des ressources doit être régulé et contrôlé. Les Etats de la région doivent transposer et appliquer les recommandations de la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs ( CIRGL) en matière d’exploitation des minerais. Comme l’indique le Plan d’action de l’Envoyé spécial, des initiatives locales sont aussi nécessaires. Un travail qui doit être engagé avec les petites exploitations artisanales du secteur de l’or », explique la représentante de la France aux Nations Unies.
Pour ce seul mois-ci, souligne t-elle, l’Union européenne a octroyé « 25 millions d’Euros à la République démocratique du Congo pour faire face à la crise alimentaire » et financer le développement de « nouvelles filières agricoles, les systèmes alimentaires seront plus diversifiés et plus durables ».