Malgré des perturbations dans les services de prévention, de diagnostic et de traitement pendant la pandémie de Covid-19, les pays du monde entier ont largement résisté à de nouveaux revers dans la lutte contre le paludisme. Seulement, l’Afrique continue de d’enregistrer le plus grand nombre de cas de paludisme et de décès associés.
Il ressort de dernières données publiées en décembre 2022 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qu’en 2021, les pays du monde entier sont parvenus dans une large mesure à éviter de nouveaux reculs en matière de services de prévention, de dépistage et de traitement du paludisme.
D’après le Rapport sur le paludisme dans le monde de cette année, on estime à 619 000 le nombre de décès dus à la maladie dans le monde en 2021, contre 625 000 au cours de la première année de la pandémie. En 2019, soit avant le début de la pandémie, le nombre de décès s’élevait à 568 000.
L’Afrique subit toujours le plus lourd tribut
Le nombre de cas de paludisme a continué d’augmenter entre 2020 et 2021, bien qu’à un rythme plus lent qu’au cours de la période 2019-2020. À l’échelle mondiale, il a atteint 247 millions en 2021, contre 245 millions en 2020 et 232 millions en 2019. Le rapport révèle que l’Afrique porte le fardeau le plus lourd du paludisme dans le monde avec 95 % des cas et 96% des décès associés enregistrés sur le continent.
« Nous sommes confrontés à de nombreuses difficultés, toutefois nous avons aussi de nombreuses raisons d’être optimistes. À condition de renforcer la riposte, de comprendre et atténuer les risques, d’améliorer la résilience et d’intensifier la recherche, nous avons toutes les raisons de rêver d’un avenir sans paludisme. », a déclaré, dans un communiqué consécutif au rapport 2022 sur le Paludisme dans le monde, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS.
Cette année, la campagne de la Journée mondiale du paludisme, célébrée par l’ensemble des acteurs de la lutte antipaludique, a pour thème « Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : investir, innover, mettre en œuvre ». Dans le cadre de cette campagne, l’OMS insiste sur le troisième aspect – mettre en œuvre – et sur l’importance cruciale d’atteindre les populations marginalisées grâce aux outils et aux stratégies dont on dispose actuellement.
D’où la remise par le ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale de 2000 vélos pour les dispensateurs de soins à domicile des régions de Sédhiou, Kolda, Tambacounda et Kédougou où le paludisme constitue encore une réelle source de préoccupation des autorités sanitaires du pays.