Après quelques minutes de chauffe, la Grind Mill, une machine alimentée grâce à l’énergie d’un moteur de tracteur, se met à produire de gros serpentins de combustible prêt à l’emploi. « Ces balles de riz sont triées, c’est-à-dire qu’ils enlèvent les cailloux et les autres impuretés qui peuvent détruire la machine. On verse dans la machine et c’est tout. Oui, c’est juste du compactage de balles de riz et c’est tout. Aucun ajout d’autre produit ! », vante Herdmane Harisoa, qui assure la promotion de la Grind Mill partout sur l’île pour le compte de l’entreprise japonaise. Pour l’instant, c’est un prototype qui a été présenté cette semaine au grand public. Il nécessite encore quelques ajustements avant une éventuelle commercialisation.
Lova et son père possèdent une entreprise d’extraction d’huiles essentielles en Itasy. Il y a quatre ans, ils ont acquis une Grind Mill qui fonctionne sur groupe électrogène. « Vu la situation à Soavinandrina, la destruction de l’environnement et notre société qui demande beaucoup de bois de chauffe pour faire fonctionner les alambiques, on a décidé d’acheter cette machine de briquettes de balles de riz pour diminuer notre consommation en bois de chauffe et mieux préserver l’environnement », explique-t-il. Et d’ajouter : « Le coût est vraiment rentable. Ça revient moins cher, malgré tout, de payer du gazole, par rapport à l’utilisation du bois de chauffe, sans compter l’amortissement de la machine ».
Mais autre bémol : la machine coûte cher, environ 70 millions d’ariarys. Et les pièces de rechange mettent six mois à arriver sur l’île.
Avec rfi