Le président de la République, Macky Sall, a lancé le 26 septembre dernier, les concertations sur la cherté de la vie. Au terme de ces échanges, le chef de l’Etat a édicté 15 mesures pour endiguer le problème.
Au Palais de Dakar, des associations de commerçants, des importateurs et le patronat ont échangé durant sept heures sur la problématique de la cherté de la vie. Cette réunion marquait le lancement des concertations sur la lutte contre la vie chère. Dans un contexte international marqué par la Covid-19, puis dernièrement, le conflit russo-ukrainien, le président a exhorté le peuple sénégalais à changer ses habitudes de consommateurs. « Consommer ce que nous produisons et produire ce que nous consommons afin de moins dépendre des marchés extérieurs », a-t-il affirmé.
15 mesures pour lutter contre la vie chère
Au terme des échanges, le président Macky Sall a édicté 15 mesures. Parmi les celles phares, il y a : l’accélération du payement des compensations financières dues aux meuniers qui s’élèvent à 15 milliards FCFA, le paiement par une enveloppe de 3,2 milliards de la subvention pour le riz paddy de 30 FCFA le kg sur le prix au producteur et de 2 FCFA le kg au consommateur, la suspension des droits d’accises sur les corps gras appliqués aux industries huilières locales.
Comme autres mesures, le président a également annoncé des pourparlers avec l’Inde et le Pakistan au sujet des importations de riz brisé, le renforcement du contrôle ainsi que l’octroi des moyens matériels, logistiques et humains au service du ministère de commerce, la décongestion du port autonome de Dakar (PAD). Par ailleurs, inscrivant la journée du 15 mars dédiée par les Nations Unies aux consommateurs dans le calendrier républicain, le président a donné à son gouvernement un délai de trois semaines pour mettre en œuvre ces directives.
Le problème de la congestion du port
L’urgence de la décongestion du Port Autonome de Dakar (PAD), a été largement reprise par les importateurs. Reconnaissant une « conjoncture difficile », le directeur du PAD Aboubacar Sedikh Bèye a en outre appelé le secteur privé à investir dans la modernisation de la manutention. Le directeur exécutif de Cicodev Afrique, a pour sa part, chiffres d’enquête a l’appui, illustré l’échec du gouvernement dans sa volonté de régulariser les prix.
Kensio Akpo